Le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc) semble déterminé à reprendre les manifestations de rue après le ramadan. Seul moyen, selon Cellou Dalein Diallo, d’arrêter la traque en cours dont sont l’objet les opposants à un 3e mandat d’Alpha Condé.
Le Fndc compte plus de 200 membres en détention dans des prisons et camps militaires à travers le pays. Les plus célèbres parmi eux , Oumar Sylla alias Foniké Mengué responsable de la mobilisation et Saikou Yaya Diallo, responsable juridique du Front tous les deux en détention à la Maison centrale de Coronthie.
“Plus d’une quarantaine d’opposants arrêtés dans la région de Nzérékoré ont été transférés dans la nuit du 29 au 30 avril, sans notification préalable, à Kankan”, a dénoncé Amnesty international qui accuse les autorités guinéennes d’ “alimenter le cycle de la répression dans le contexte de Covid-19”.
“La campagne de massacre et de persécution déclenchée contre le FNDC continue de plus belle malgré la crise sanitaire et la suspension en raison de la pandémie des manifestations” a écrit sur Twitter Cellou Dalein Diallo. “Le seul moyen d’arrêter cette campagne inhumaine est hélas la reprise des manifestations”, a indiqué le principal opposant au régime Alpha Condé.
Le gouvernement a prévenu que “les éternels fauteurs de trouble” “seront traqués et traduits devant les tribunaux”.
Certains observateurs de la situation sociopolitique guinéenne y voient dans ces menaces de reprise des manifestations, une manière de mettre la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des détenus et non une réelle détermination de descendre dans la rue en cette période de pandémie de Covid-19.