Le lancement de la cérémonie du Guinea Investment Forum (GUIF), ou le forum de l’investissement en Guinée a eu lieu dans un complexe hôtelier à Conakry ce mercredi 24 février 2021. En présidant cet événement, le président de la République a fustigé la gestion des fonctionnaires guinéens avant d’annoncer des décisions.
Alpha Condé semble répondre aux critiques sur les opérations de récupération des domaines de l’État. Et là, il s’est montré catégorique et décisif. Le chef de l’État a annoncé sa volonté de mettre fin à l’anarchie, dans l’ambition de doubler en un an, les ressources internes du pays.
De ce fait, il évoque qu’il serait nécessaire de procéder à la refonte foncière.
« Nous allons prendre des mesures extrêmement rigoureuses. Nous allons faire une refonte foncière parce que pour encourager les investisseurs, il le faut. Vous construisez une usine, un quidam se lève pour dire que le terrain appartenait à son grand-père. Nous savons aussi que beaucoup de biens de l’État ont été détournés. Le contentieux franco-guinéen, nous avons payé la France et puis les biens sont revenus à la Guinée. Beaucoup de gens se sont accaparés ces biens. Je vous garantis que d’ici à la fin de l’année, tous ces biens seront récupérés. Nous avons des préfets qui ont vendu des terres alors qu’ils n’ont pas le droit. Toutes ces terres seront récupérées. Toutes les maisons construites sur les terrains de l’Etat seront cassées. »
L’année 2021, souligne Alpha Condé, «c’est l’année de la transformation complète de la Guinée, qu’ils le veuillent ou pas. Vous savez, les Guinéens n’ont pas honte, ils ont peur. Alors, c’est comme la tortue. Il faut mettre le feu derrière. C’est ce qui va se passer. Et désormais, le bien de l’Etat sera respecté. Nous avons fait la géophysique. Nous connaissons des villas et des bâtiments. On n’a pas voulu faire la chasse aux sorcières, mais désormais aucun franc n’ira quelque part si ce n’est dans les caisses de l’Etat. Et je suis convaincu qu’en une année nous allons doubler nos ressources internes. »
« Je n’aurai aucun état d’âme. Je n’ai pas d’amis, je n’ai pas de parents. Mon ami, mon parent, c’est la Guinée », a dit le président de la République.