Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), était l’invité de l’émission “On Fait le point” de la RTG. Mory Condé a évoqué les raisons qui sont à la base de l’insalubrité dans la capitale Conakry.
Pour le ministre Mory Condé, le département dont il a la charge, a hérité d’une situation un peu compliquée. Il explique qu’il a trouvé deux opérateurs que le gouvernement guinéen avait engagé pour un contrat de 4 ans, dans le processus de pré collecte et de collecte des ordures jusqu’au niveau de la décharge à la minière. «Dans le contrat avec Albayrak il est dit qu’il est fixé avec un montant tel, dans le même contrat, d’autres articles viennent dire que le contrat est payé en fonction du tonnage d’ordures récoltés et enfuis au niveau de la décharge…»
Avec cette situation confuse, l’État a accumulé des dettes vis-à-vis des entreprises qui collectent les ordures. Mory Condé révèle que le 30 novembre dernier, le gouvernement s’est retrouvé avec une dette qui avoisinait les 85 milliards de francs guinéens. «Le budget que le département disposait ne lui permettait pas d’honorer plus de 10% pour payer cette dette. Nous étions obligés de payer une partie à Albayrak et à PECENI pour les contenter. Avant la création de l’agence de la salubrité publique, il y avait le service qu’on appelait SPTD. Lorsque ce service est partie en faillite, il avait 406 employés qui n’ont pas été libérés tout en respectant leur droit en tant que travailleur. Chose qui a fait qu’à chaque fois que l’État payait de l’argent à ces deux entreprises, les travailleurs partaient barricader la rentrée de la décharge, empêchaient les camions de circuler pour aller ramasser les ordures. Et on s’est retrouvé partout dans la ville avec des tas d’immondices.»
Pour remédier à cette situation, le patron du MATD indique que son département a fait un plaidoyer au niveau du ministère du budget afin qu’en 2023, qu’il puisse payer l’ensemble de ces dettes et aller sur des nouvelles bases avec les entreprises.
Pour l’aménagement d’une nouvelle décharge, il déclare : «Nous avons mobilisé 70 millions d’euros avec l’Union européenne et l’AFD pour la construction d’un centre d’enfouissement à Coyah. Le cahier de charge pour l’appel d’offre internationale est en cours.»