La nomination partielle des ministres du gouvernement de la transition ce jeudi 21 octobre 2021, suscite des réactions au sein de la sphère politique guinéenne.
Joint au téléphone ce vendredi 22 octobre 2021, le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), soutient que tout le monde doit se sentir concerné par la transition.
«Un gouvernement n’est pas une tâche aisée. Donc s’ils sont prudents, il vont maintenir les grands équilibres pour que toutes les composantes de la société soient représentées. Et que ça soit des personnes qui sont capables et compétentes. Et qui ont la main propre», a-t-il lancé.
Pour ce qui est du choix des ministres, Dr Ousmane Kaba se dit confiant. Le leader du PADES estime que ces premières nominations sont basées sur la compétence.
«En tout cas pour le ministre de la Défense, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara, je crois qu’il est capable et c’est vraiment l’une des grosses têtes de l’armée. Et celui qui a été nommé Secrétaire général du gouvernement est un bon juriste. Les deux autres je ne l’ai connaît pas, mais je crois qu’ils sont bons, puisque que c’est un processus qui est basé sur des compétences», a-t-il conclu.
On sait au moins que le leader du PADES ne parle pas, pour ainsi dire, pour chercher à présenter la République de Guinée autrement qu’elle a toujours fonctionné. C’est à dire un Etat que seul le hasard des miracles fait tenir à un équilibre instable, notamment depuis la fin de la plus éclairée des dictatures guinéennes (celle du Gl. Conté, NDLR)
Le rappel empressé de l’Ambassade de Guinée à Cuba et la nomination du Général “Idi Amin” comme ministre de la défense du pouvoir militaire du CNRD tiennent en effet à d’autres critères que les seules qualités de compétences de cet officier récemment retraité de l’Armée.
Il n’y a que le camp de CELLOU et l’ANAD voire certains incurables “rêveurs” de patriotisme, pour croire que des leaders politiques comme Ousmane Kaba ou SIDYA vont démordre de leurs convictions ancrées que tous les moyens sont bons pour perpétuer le tacite et funeste statut du “Tout sauf un Peul”.
Si les héroïques tombeurs du régime sanguinaire de l’Etat-RPG/AEC voulaient réellement que la Justice commence à servir de boussole dans le paysage sociopolitique guinéen, ils n’auraient pas rusé dans la libération des prisonniers politiques et militaires qu’ils ont trouvés dans les geôles de cette ethnofascisante dictature déchue.
Ne serait-ce que par égard aux cris de coeur ô combien légitimes de son vaillant conseil Me Béavogui, le Commandant “AOB” – tout comme son co-détenu Jean Guilavogui – ne devraient plus continuer à croupir en prison. Et ce, surtout que leur condamnation avait été cassée par l’actuelle Cour Suprême guinéenne (…)
Espérons que le pouvoir de transition du Colonel-président Doumbouya interprétera utilement le mutisme quasi-unanime de notre classe politique, de nos élites intellectuelles et organisations de défense des droits humains du face à cette terrifiante injustice qui interpelle tout véritable patriote guinéen, pourtant. Was-Salam !