Les réactions se multiplient suite à l’annonce du prélèvement sur les salaires des fonctionnaires guinéens. Au sein des structures syndicales du pays, les responsables apprécient diversement cette mesure envisagée par gouvernement guinéen.
Pour le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), le prélèvement lui-même ne pose pas de problème. Ce qui suscite une inquiétude à son niveau, c’est la période choisie. «Nous sommes d’avis que le prélèvement ait lieu. Mais c’est le moment qui est mal indiqué”, fait remarquer Aboubacar Soumah
Pour justifier sa position, le patron du SLECG évoque les difficultés auxquelles les Guinéens font face suite à l’augmentation du des produits pétroliers: «On vient d’augmenter le prix du carburant et là les travailleurs sont en train de traverser une crise sans précédent, donc pour nous le moment n’est pas bien indiqué».
D’ailleurs, il estime que le gouvernement devrait sursoir à ce prélèvement, à défaut de mettre en place des mesures d’accompagnement pour les fonctionnaires, parce que, fait constater M. Soumah, le transport a augmenté depuis la hausse du prix du carburant: «Ce qui donc, va obligatoirement avoir un impact sur le revenu de tout le monde».
«Ce n’est pas une réduction des salaires, c’est une cotisation pour l’appui financier des travailleurs au fonctionnement des deux institutions qui sont en charge d’assurer la protection sociale des fonctionnaires», précise-t-il.