Le projet de nouvelle Constitution, actuellement en phase de vulgarisation sur le terrain, continue de diviser les acteurs sociopolitiques guinéens.

Tandis que certains dénoncent un texte “taillé sur mesure” pour permettre à la junte de se maintenir au pouvoir, d’autres saluent les innovations qu’il introduit. Parmi les voix favorables à ce projet figure Mamadou Saliou Barry, coordinateur de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG).

Bien qu’il salue les avancées contenues dans le texte, il plaide aussi pour une démocratie à la fois vivante et vigilante. “Ce document contient des dispositions importantes et des innovations qui méritent d’être saluées. Il ouvre de nouvelles perspectives pour la gouvernance, les droits humains, la justice sociale et l’équilibre des pouvoirs”, se félicite-t-il.

L’activiste de la société civile salue également le travail rigoureux des conseillers nationaux du CNT, qu’il crédite pour leur engagement dans l’élaboration du texte fondamental. Mais au-delà du contenu constitutionnel, Saliou Barry en appelle à un sens élevé de la responsabilité collective.

Il interpelle tant les autorités que l’ensemble des citoyens sur la nécessité de préserver les acquis démocratiques, qui, selon lui, “doit rester notre boussole”. “Aucune avancée ne doit être compromise. Aucune réforme ne doit servir à affaiblir les droits fondamentaux ou à remettre en cause l’alternance et la participation citoyenne”, avertit-il.

Enfin, le coordinateur de la MAOG insiste sur la nature profonde de la démocratie, qu’il estime ne pas se limiter aux structures institutionnelles. “La démocratie ne se limite pas aux institutions, elle vit à travers notre vigilance et notre mobilisation pacifique”, conclut-il.