Depuis l’arrivée du colonel du CNRD au pouvoir le 05 septembre 2021, plusieurs reformes ont été constatées, à en croire le colonel Mamadi Doumbouya. A travers une interview accordée à la Direction de l’information et de la communication de la présidence, le chef de la junte a rappelé lesdites réformes. Il a en outre abordé le sujet sur la durée de la transition, les actions de la CRIEF, la récupération des biens de l’Etat et les crimes de sang commis en Guinée.
S’agissant la durée de la transition, le président de la transition a fait savoir que 39 ou 36 mois…, ce n’est pas ce qui est important. Mais c’est ce qui va être fait pendant ce temps pour le bien de la Guinée, a-t-il fait croire:
«De plus, une durée de transition est forcément corrélée à l’exécution de certaines activités qui sont fondamentales pour le futur de la Guinée. Ceci dit, la durée proposée tient compte du temps nécessaire à la mise en œuvre des tâches qui sont indispensables pour la construction d’un pays normal et assaini. Si on veut faire les choses sérieusement et ainsi éviter que le pays ne retombe dans ses travers du passé, nous devons prendre le temps de corriger des faits qui menacent la Guinée dans ses fondements. Le recensement général de la population par exemple, pour être bien fait, nécessitera plusieurs mois. De même que la rédaction et l’adoption de la nouvelle constitution. Donc, nous n’agissons pas dans la logique d’une transition à rallonge, mais dans une dynamique de refondation d’un pays qui allait très mal», a rassuré le président du CNRD.
Si certains estiment qu’il n’a pas l’intention de quitter le pouvoir le plus vite que possible, le colonel Mamadi Doumbouya estime pourtant: « L’engagement pris dans la charte sur ma non candidature et celle des membres du CNRD, traduit, on ne peut mieux, mes intentions. Cependant, il est raisonnable pour moi de corriger les défaillances qui pourraient reconduire le pays vers l’abîme, comme ce fut le cas, dans un passé récent. Le but pour moi, est de permettre aux futurs dirigeants de la Guinée de trouver un pays nettoyé, assaini et épuré. C’est en tout cas le sens des réformes que le CNRD, sous mon autorité, a engagées depuis le 5 septembre», a-t-il dit.
Plusieurs dossiers sont pendants devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Sur cette actualité, le président de la transition a souligné qu’il n’est pas question de s’ingérer dans les dossiers judiciaires, malgré le fait qu’il soit le premier garant des institutions du pays:
«En tant que Président de la transition, je suis le garant des institutions, et par ricochet, de l’indépendance de la Justice. A ce titre, il ne me revient pas de commenter une affaire pendante devant la justice. Ce que je peux vous dire par contre, c’est que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions ne subissent aucune pression venant de qui que ce soit.»