Le symposium sur le constitutionnalisme a pris fin ce mercredi 22 février. Pendant deux jours, les membres du CNT, des experts nationaux et internationaux ont échangé sur les voies et moyens de doter la Guinée d’une Constitution adaptée aux réalités du pays.
Dans son discours, le rapporteur de la commission Constitution du CNT, Jean Paul Kotembedouno, est revenu sur thématiques abordés au cours de ce symposium. «Les travaux ont permis de revisiter l’histoire constitutionnelle de la de Guinée depuis 1958. Tout d’abord les contextes, les conditions d’élaboration des différentes Constitutions guinéennes depuis 1958 ont été présentées et analysées. Ensuite, les grandes phases constitutionnelles, les parties constitutionnelles, les lacunes constitutionnelles ont été identifiées et examinées. Cet exercice a abouti au dégagement de l’ensemble d’enseignements pertinents. Les travaux du second jour ont porté sur l’organisation administrative et le système judiciaire guinéen. Concernant l’organisation administrative, les questions se rapportent sur les défis et enjeux de la déconcentration, de la décentralisation, notamment le découpage et le redécoupage administratif, l’autonomie des collectivités locales, la neutralité de l’administration dans le processus», a-t-il expliqué.
De son côté, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a rassuré de la volonté l’institution d’écrire une Constitution avec la participation de toutes les parties prenantes. «Je peux vous dire sans abuser que le Conseil national de la transition que j’ai l’honneur et le privilège de diriger est satisfait quant à la qualité de vos contributions, mais un mérite d’être cité en exemple, c’est celle du président de la transition qui nous a fait une visite surprise, mais dont le discours nous a donné à la fois l’engagement et a renouvelé nos responsabilités républicaines à travailler dans le sens de l’intérêt supérieur et inaliénable du peuple de Guinée. Cette présence du chef de l’État nous a permis également de nous rappeler la ligne qui a été tracée par le CNRD à sa prise du pouvoir le 05 septembre 2021. Et nous allons écrire ensemble cette fois-ci avec toutes les composantes de la Guinée une constitution».
L’expert de l’OIF, Babacar Kanté, a réitéré le soutien de son organisation à la Guinée. «Tout ce que nous sommes en train de faire c’est d’accompagner techniquement la Guinée pour enfin mettre en place une méthodologie qui nous permettra d’adopter la solution la moins modeste pour sortir de cette situation. Donc, notre accompagnement est un accompagnement purement technique. Il ne s’agit pas de se substituer aux Guinéens, il n’a s’agit pas de rédiger une Constitution à leur place parce que j’ai voyagé dans d’autres pays où j’ai entendu dire qu’il y a des experts qui sont chargés de rédiger la Constitution à leur place», a précisé l’expert.