En 2024, le Maroc a empêché 78 685 tentatives d’émigration irrégulière, grâce à un renforcement des dispositifs de surveillance des frontières et des littoraux, selon des données fournies par le ministère de l’Intérieur. Ce chiffre reflète l’engagement du Royaume dans la lutte contre les flux migratoires illégaux, un défi de plus en plus pressant dans un contexte régional marqué par des instabilités multiples.
Le ministère de l’Intérieur souligné que le pays continue de faire face à une pression migratoire croissante, exacerbée par un environnement régional instable. Cette situation met à l’épreuve les mécanismes de gestion migratoire déployés par les autorités marocaines. Malgré ces défis, le Maroc maintient une vigilance accrue sur ses frontières, affirmant sa volonté de lutter contre les réseaux de trafic d’êtres humains.
Les données du ministère révèlent que 58 % des migrants irréguliers interceptés sont originaires d’Afrique de l’Ouest, ce qui illustre le rôle du Maroc comme principal point de passage pour ces migrants en quête d’une meilleure vie en Europe. Par ailleurs, 12 % proviennent des pays du Maghreb et 9 % des régions d’Afrique de l’Est et Centrale.
Une coopération internationale nécessaire
Face à ces chiffres, le Maroc réitère l’importance d’une coopération régionale et internationale pour endiguer le phénomène migratoire irrégulier. Le Royaume appelle notamment à des efforts conjoints entre les pays d’origine, de transit et de destination pour répondre efficacement aux causes profondes de l’émigration, notamment la pauvreté, les conflits et le manque d’opportunités économiques.
L’année 2024 a ainsi confirmé la position stratégique du Maroc dans la gestion des flux migratoires, tout en mettant en lumière les défis sécuritaires et humanitaires liés à cette réalité.