Les conclusions du cadre de dialogue interguinéen, ont été remises au président de la Transition. Ce jeudi 22 décembre 2022, Mohamed Cissé responsable de communication du PEDN, nous parle de la position de son parti par rapport à la levée des décisions judiciaires concernant certains acteurs politiques et de la société civile.
Parmi les recommandations du rapport de dialogue interguinéen, il a été recommandé que la justice puisse lever le contrôle judiciaire des neuf (9) leaders politiques et le placement sous contrôle judiciaire des activistes de FNDC (en prison).
Il a été décidé également, de demander à la CRIEF, de placer sous contrôle judiciaire les cadres en conflit avec la loi (non jugés depuis 8 mois) et d’accélérer les procédures judiciaires à leur encontre. Dans cette catégorie se trouve Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané placés en détention provisoire depuis le 6 avril 2022.
Le Rapport final du dialogue a été approuvé par tous les participants, mais le PEDN, n’était pas d’accord quant aux recommandations d’ordre judiciaire. Mohamed Cissé explique que cela équivaut à demander l’exécutif, à s’immiscer dans les affaires judiciaires. Il souligne que c’était l’un des points de divergences dans les débats lors de ce dialogue.
« Ce qu’il faut noter, au niveau des groupes thématiques, il arrivait qu’il y ait des divergences de vues, même à la plénière, à un moment donné les gens passaient au vote, ce qui veut dire que les gens ne sont pas d’accord, sur certains points, mais avec le consensus on peut aller avec.
En ce qui concerne notre coalition, nous ne voudrons être mêlées des questions judiciaires, tout ce qu’on peut demander c’est que le processus soit diligenté et que les conditions de défense soient réunies pour permettre à ces gens de prouver leurs innocences, mais on ne peut pas demander dans un dialogue à l’exécutif de casser pratiquement une décision judiciaire. Le contrôle judiciaire relève de la décision judiciaire. Ce n’est pas une question de démagogie, il faut savoir assumer sa position », a-t-il lancé.
Enfin, il ajoute : « dire que la justice doit faire son travail ne signifie pas que nous ne voudrions pas voir ces gens dehors mais nous voudrions que ça soit dans une démarche régulière .»
SORY BINTA BAH pour Guinee360.com