Depuis la prise du pouvoir par le CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya semble poser des actes salutaires aux yeux de plusieurs observateurs. Élie Kamano, pour sa part, conseille aussi le président de la transition d‘être beaucoup plus ferme dans ses prises de décisions.
«Le Colonel Doumbouya veut satisfaire tous les Guinéens ! Ça ne peut pas être possible. Il ne peut pas faire des homolletes sans casser des œufs. Une révolution qui est faite à moitié, sanctionne toujours. Pour le moment, il faut être plus ferme», a souhaité l’activiste Élie Kamano.
Dans cette décision de fermeté, le président du Parti Guinéen pour la Solidarité, de la Démocratie et du Développement (PGSD) estime qu’interdire Alpha Condé de ses mouvements et laisser ses anciens collaborateurs, est une décision de deux poids deux mesures: «lorsque nous parlons des anciens dignitaires, ça me met mal à l’aise, de savoir qu’Alpha Condé est dans ces conditions et que les autres soient de l’autre condition plus acceptable. Il y a une certaines libertés des mouvements… Quand j’entends Makanera venir s’asseoir dans les radios pour raconter du n’importe quoi ; Papa Koly Kourouma…, tous ces gens, je me dis qu’il n’y a pas assez de fermeté. Il faut que le président soit beaucoup plus ferme sur certaines choses. Parce qu’il ne peut pas satisfaire tous les Guinéens», a dénoncé Élie Kamano.
Pour cet activiste, la refondation de l’État prônée par les Guinéens ne peut se faire dans la précipitation. C’est pourquoi il souhaite une durée de trois ans pour la transition afin de bien ”nettoyer” la classe politique guinéenne.
«Lorsque j’ai vu les cinq points sur lesquels le CNRD repose, je me suis tout simplement appuyé sur le dernier point. La refondation de l’État. Alors, si on doit refonder l’État, il ne faut pas s’attendre à ce que cela soit fait dans deux ans. Le minium pour moi, c’est trois ans. C’est un débat qui va se jouer au CNT. Et cela va se jouer entre la jeunesse de la nouvelle génération politique et les anciennes générations», a laissé entendre monsieur Kamano, dans l’émission MIRADOR de la radio Fim, ce vendredi 22 octobre 2021.
