L’ONU exprime une vive inquiétude suite à la disparition de deux militants pro-démocratie en Guinée. Foniké Mengué et Billo Bah, figures de proue du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été violemment arrêtés à Conakry le 9 juillet et leur sort reste inconnu depuis. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme appelle les autorités guinéennes à les libérer immédiatement et à enquêter sur les allégations de torture et de traitements inhumains.
L’angoisse monte à Genève alors que l’ONU exprime ses graves préoccupations face à la disparition de deux militants pro-démocratie en Guinée. Oumar Sylla alias Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah, figures emblématiques du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été appréhendés violemment par les forces de sécurité guinéennes le 9 juillet dernier à Conakry, en compagnie de Mohamed Cissé, coordinateur FNDC à Matoto.
La brutalité de l’arrestation, effectuée sans mandat, et la libération rapide de Mohamed Cissé, contrastent fortement avec le sort incertain de Foniké Mengué et Billo Bah. Plus de dix jours après, aucune information claire sur leur lieu de détention n’a été fournie. Le procureur général a même affirmé publiquement que les deux militants ne se trouvaient dans aucun centre de détention officiel connu, ce qui laisse craindre une disparition forcée, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme.
Les témoignages recueillis font état de traitements inhumains et de torture subis par les deux activistes, ajoutant une couche de gravité à cette affaire déjà alarmante. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, par la voix de Thameen Al-Kheetan, appelle les autorités guinéennes à libérer immédiatement et sans condition Foniké Mengué et Billo Bah, sauf s’ils sont formellement inculpés conformément aux procédures judiciaires établies, incluant le droit à une défense légale adéquate.
Thameen Al-Kheetan a insisté sur la nécessité d’une enquête indépendante et rapide pour élucider les circonstances de leur arrestation et détention, ainsi que pour vérifier les allégations de torture et autres mauvais traitements. Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme souligne qu’il est impératif que les responsables de toute violation des droits de l’homme soient identifiés et traduits en justice.
L’ONU rappelle que les droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique sont des piliers fondamentaux de la démocratie qui doivent être protégés pour tous les citoyens, y compris les militants de l’opposition en Guinée. Ce communiqué résonne comme un appel urgent à la justice et à la protection des droits de l’homme dans un contexte de plus en plus inquiétant pour la société civile guinéenne.