Le Réseau Afrique Jeunesse-Guinée (RAJ-Gui) et ses partenaires comme WANEP, A.C.O.R.D, PBSO (Bureau d’Appui à la Consolidation de la Paix), s’activent sur le terrain pour former les jeunes dans le but de les outiller des notions de citoyenneté.
Ces actions ont commencé par une série de formations. Après une tournée nationale dans les préfectures de la Haute Guinée et dans quatre autres communes, le RAJ-GUI a entamé aussi un atelier de formation de trois jours à la mairie de Matam ce mardi 22 mai. Cette formation constitue la dernière étape des 12 localités programmées pour cette première phase pour le projet d’appui aux initiatives des jeunes pour la consolidation de la paix, avec pour thème: « la citoyenneté et les mécanismes de la gouvernance locale. »
A en croire les organisateurs, l’heure est importante et nécessaire. Cet atelier aura pour enjeu majeur “la prévention des conflits pendant les élections législatives de 2018 et la présidentielle de 2020.”
Le coordinateur de RAJ-GUI pense que la meilleure façon de préparer les jeunes est de les former. « Un jeune qui est bien formé constitue un acteur incontournable dans le développement socioéconomique de la société. Mais s’il n’est pas formé ni informé, il peut aussi également être un danger pour sa nation. On peut réclamer son droit sans pour autant casser, caillasser, brûler etc. Il y a autres formes de faire sans passer par ceux-ci. Il s’agit de faire des manifestations pacifiques, prendre des pancartes, des banderoles, des plaidoyers, ou des lobbyings pour pouvoir réclamer ses droits », a souligné Sékou Doré, coordinateur national de RAJ-GUI.
Il poursuit son intervention en faisant savoir que cette série de formations “consiste à la création ou à la constitution des jeunes modernes. Des jeunes modernes sont ceux qui maîtrisent leurs droits et leurs devoirs. On ne peut ne réclamer un droit que lorsqu’on le connaît. Il s’agit de mettre en œuvre ses droits et devoirs aussi. Chaque fois les gens disent qu’ils sortent manifester, ils jettent des cailloux pour détruire leurs mairies, communes, bref, les édifices publics et privés…. Je n’ai jamais vu un jour quelqu’un qui se dit énervé et prendre le caillou pour jeter sur sa propre maison. Pourtant ces édifices publics appartiennent à tous.”