La troisième tranche du chronogramme de la session des Lois en cours a été adoptée ce lundi 21 avril, lors de la plénière des députés. Ce nouveau chronogramme qui s’étend jusqu’au 19 juin, vient d’éteindre la petite lueur d’espoir que nourrissait le député Mouctar Diallo, sur l’examen de sa proposition de loi sur la réglementation du loyer en Guinée.
Mouctar Diallo, président des Nouvelles forces démocratiques (NFD) a été surpris de ne pas avoir une nouvelle fois sa proposition de loi sur la réglementation du loyer en Guinée dans le chronogramme de l’Assemblée nationale. Pourtant le Bureau de l’Assemblée nationale avait promis l’année dernière d’inscrire cette proposition dans son programme.
“Nous avons insisté pour que la loi sur le loyer cher soit programmée, examinée et votée comme promis par le bureau de l’Assemblée depuis l’année dernière, pour aider les populations qui souffrent véritablement des problèmes de loyer cher en Guinée. Mais nous craignons que cela ne soit pas fait lors de cette session“, a déclaré l’honorable Mouctar Diallo.
Pour ce député du groupe parlementaire libéral démocrate, les députés sont élus pour aider le peuple: “Nous sommes élus par les citoyens pour les aider à régler leurs problèmes, mais vous constatez que les députés sont plus concentrés sur des dossiers à intérêt partisan et personnel. J’ai soulevé ces problèmes concrets auxquels le parlement doit faire face mais malheureusement qui fait une fuite en avant, ce qui n’honore pas les députés que nous sommes“.
Dénonçant la mise à l’écart des différentes propositions de loi dont il est porteur, l’honorable Mouctar Diallo accuse l’Assemblée nationale d’être “une boîte à transmission de la volonté de l’exécutif. C’est comme à la poste, dès qu’un projet arrive à l’Assemblée il a toutes les chances d’être adopté par le mécanisme de la confusion de majorité entre l’exécutif et l’Assemblée. Notre Assemblée ne joue pas véritablement son rôle, la procédure parlementaire est violée de façon permanente, les députés sont beaucoup plus focalisés sur des dossiers à intérêt partisan qu’aux problèmes réels auxquels sont confrontés les populations “.
Ainsi, il décrit le dysfonctionnement de l’institution dont il est membre par “la violation récurrente de la procédure parlementaire. Il y a des lois qui sont votées ici, qui ne suivent pas la procédure normale. Nous avons beaucoup de lois votées qui ne sont pas passées par les commissions à la surprise générale et en violation du règlement intérieur“. Puis il fustige ” les votes en catimini de certains projets de loi”.