En janvier 2007, les deux plus grandes centrales syndicales de la Guinée à l’époque : la CNTG et l’USTG ont déclenché une grève générale pour protester contre la cherté de la vie, la mauvaise gouvernance du gouvernement de Lansana Conté au pouvoir depuis 1984.
Le 10 janvier l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG déclenche la grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Le 19 janvier, le président Conté limoge le ministre des Affaires étrangères Fodé Bangoura accusé être proche des grévistes.
Le gouvernement décide de réprimer avec force les manifestations pacifiques des syndicalistes, le 22 janvier, des bérets rouges de la garde présidentielle descendent dans les rues tuant plusieurs dizaines de civils. Les responsables syndicaux dont Rabiatou Serah Diallo et Ibrahima Kourouma sont arrêtés, avant d’être libérés dans la nuit sous les pressions internationales.
Le 27, le syndicat s’accorde avec le président Conté sur la nomination d’un premier ministre chef du gouvernement dans un délai de 15 jours. Le 9 février il nomme Eugène Camara au poste de premier ministre, le 10 le syndicat rejette cette nomination et relance la grève suspendue quelques jours plutôt, une dizaine de personnes sont tuées le même jour.
Le 11 février le syndicat exige la démission du président Conté. Le lendemain, le 12, le pouvoir instaure l’état de siège impliquant un couvre-feu de 20 h à 6 h du matin et de 6 h à 16 h sur l’ensemble du territoire, couvre-feu qui sera ramené de 18h à 6h le 18 février.
Le 26 février après une médiation de la CEDEAO, Lansana Kouyaté est nommé Premier ministre. Le 28 il publie son gouvernement formé de 19 ministres, tous issus de la société civile.
Dans un rapport publié le 2 mai par le Ministère de l’intérieur et de la sécurité, ces événements ont fait 137 morts et 1 667 blessés entre le 22 janvier et le 26 février. Les coupables n’ont toujours pas été jugés malgré les cris de cœur des victimes.
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