Invité spécial de l’émission « Les Grandes Gueules » de la radio Espace FM ce lundi 21 septembre, le ministre des Travaux publics, Moustapha Naité, a tenté de justifier le retard sur les travaux de rénovation de nos routes engagés depuis l’année dernière.
Pour Moustapha Naïté, les plaintes de la population sur l’état des routes sont légitimes même si la responsabilité de ce retard est dû à des aléas : « En 2010, nous avons hérité d’une situation où il était impossible même de rêver de se déplacer à Conakry. Les routes coûtent cher. 1km de route coûte minimum 1 million de dollars et quand on hérite d’un réseau à 80% en dégradation, c’est tout à fait normal que la remise en état prenne du temps c’est ce que nous sommes en train de faire. »
Le ministre des Travaux publics affirme que la pluviométrie et les poids lourds sont les principales causes de dégradation des routes guinéennes : « La dégradation des routes, ce sont les réalités techniques à savoir les engins lourds mais également les actions nocives des usagers et la pluviométrie. Partout dans le monde l’eau est l’ennemi numéro 1 de la route. »
Sur la question de la qualité de construction de la voirie de Conakry et sa consistance, Moustapha Naïté explique : « On ne peut pas faire abstraction des raisons techniques, depuis des décennies l’autoroute Fidel Castro est sollicitée par tous types d’engins fondamentalement à cause du relief et ça détruit considérablement notre chaussée. On a naturellement aussi sur cette voie des évacuations bouchées alors que sur la route Le Prince il y a un assainissement naturel car l’eau ne stagne pas et les camions poids lourds pratiquent rarement cette route et la structure de chaussée a été bien dimensionnée que celle de l’autoroute. »
Sur les travaux en cours de réalisation sur les voiries de Donka et de l’intérieur du pays, le ministre affirme que le retard est dû à la pandémie du Covid-19 : «La réduction des ouvriers sur le terrain, sur Coyah-Mamou-Dabola, nous avions 1900 ouvriers sur le terrain qu’on a réduits à 400. A Conakry tout le personnel a été confiné. On ne peut pas investir 202 millions d’euros sur toute l’étendue du territoire et dire qu’il n’y a pas de planification. On avait prévu que la route de Donka finisse avant la saison pluvieuse mais nous avons eu des aléas de fibres optiques, de l’eau et d’électricité et celui sanitaire également. »
Adama Hawa Bah