Le procès qui oppose le ministère public à Abdoulaye Sow, secrétaire général de la FESABAG, au préjudice de l’association des magistrats de Guinée (AMG) s’est poursuivi ce jeudi 21 juillet 2022 au tribunal de première instance de Kaloum.
Ce deuxième jour d’audience est consacré aux plaidoiries de la partie civile et de la défense, mais aussi aux réquisitions du parquet. Dans ses plaidoiries, la partie civile qui se sent offensée par les propos d’Abdoulaye Sow a exprimé, en dépit de tout, son souhait de voir le prévenu rentrer chez lui après cette audience du jeudi et que ce dernier exerce des activités syndicales dans le respect des lois. « Ceux qui ont été offensés ont baissé les bras. Pas parce qu’ils ont reçu des pressions mais c’est dans le cadre de la sagesse », a déclaré Me Antoine Pépé Lamah, avocat de la partie civile qui a prié le juge Kabinet Keita d’accepter cette demande de l’Association des magistrats de Guinée.
Par contre, le ministère public, dans ses réquisitions, a mentionné que ce désistement de la partie civile n’empêche pas le parquet de poursuivre Abdoulaye Sow en justice suivant les articles 528 et 531 du code de procédure pénale. « Ce procès est un procès de la loi, ce n’est l’abstraction d’aucune autre considération », a déclaré le procureur près du tribunal de première instance de Kaloum qui a d’abord demandé au juge de retenir Abdoulaye Sow dans les liens de culpabilité pour « outrage à magistrat».
Pour la répression, il a requis six mois d’emprisonnement contre Abdoulaye Sow et au paiement d’1 million de francs guinéens pour les dommages et intérêts. Le procureur a fondé ses arguments sur les articles 663 et 739 du Code pénal.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, la parole est dans le camp de la défense pour présenter ses plaidoiries
Djély Mamadou Kouyaté