Après les réquisitions du ministère public et les plaidoiries de la partie civile dans le procès du secrétaire général de la FESABAG, au tribunal de première instance de Kaloum ce jeudi, les avocats de la défense, eux aussi ont plaidé. Se fondant sur les articles 497 et 544 du code de procédure pénale, ils ont demandé la relaxe purement et simplement de leur client pour ”délit non constitué et mettre fin aux poursuites judiciaires contre Abdoulaye Sow”.
À son tour de prendre la parole, Me Salifou Béavogui, de la défense, a laissé entendre ceci : « Ce procès est un procès de la honte. Vous avez mis la justice à rudes épreuves. Vous avez mis la justice sur les bancs des accusés. Vous avez grandi notre client, Abdoulaye Sow. Celui qui est à l’origine de ce procès n’a qu’à arrêter. Ça n’honore pas. Cette déclaration de la FESABAG tenue le 13 juillet 2022 n’a rien d’injuriée, de diffamatoires, d’outrage à magistrat et au non respect à l’autorité de Justice…», a fait savoir l’avocat.
À en croire la défense, la partie civile a désisté pour les injures et les diffamations, des chefs d’accusation retenus contre Abdoulaye Sow, secrétaire général de la fédération syndicale autonome des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG).
En ce qui concerne les charges relatives au ”Non respect à l’autorité de la Justice et outrage à magistrat”, elle, la défense soutient que l’article 739 du code pénal évoqué par le procureur n’est pas applicable dans cette affaire. En conclusion, elle a demandé la libération de leur client.
Au terme des plaidoiries et des réquisitions, le juge Kabinet Keita a suspendu l’audience avant de rendre sa décision. Appelé à la barre pour son dernier mot, Abdoulaye Sow a exprimé son regret en précisant qu’il a parlé en tant que personne morale donc au nom de la FESABAG.
Malgré tout, le juge Kabinet Keita a décidé d’ordonner le retour d’Abdoulaye Sow en prison en mettant l’affaire en délibéré pour le vendredi 22 juillet 2022, pour décision à être rendue à partir de 10 heures dans la salle d’audience du TPI de Kaloum.
La défense dit, cette fois, garder de l’espoir pour voir son client libéré après le verdict du juge.
Djély Mamadou Kouyaté

