Plusieurs acteurs politiques se joignent au gouvernement de la transition pour convaincre le FNDC à sursoir à sa manifestation prévue le jeudi 23 juin prochain à Conakry. C’est le cas du secrétaire général par intérim du parti PDG-RDA. Oyé Béavogui pense que les responsables du Front national pour la défense de la constitution doivent accepter la main tendue des autorités et privilégier la négociation.
Selon cet acteur politique, la démarche du Front qui consiste à mettre la pression sur le CNRD devrait plutôt être le dernier recours: «Quand il était question de dialoguer, le FNDC n’était pas là, il a refusé de participer. Moi je suis pas d’accord avec ceux qui pensent qu’il ne faut mettre la pression sur le CNRD afin qu’il puisse accepter des considérations qui ne vont pas à l’avantage de la transition», estime le secrétaire général du PDG.
Pour lui, les organisateurs des manifestations ne sont pas sincères dans leur lutte.
«Ce qui se passe c’est une lutte de clan il faut se dire la vérité. C’est un jeu d’intérêt», dénonce l’ex-député de la neuvième législature.
Les membres du FNDC ont été les premiers acteurs à applaudir le coup d’État du 5 septembre qui a renversé le régime d’Alpha Condé, rappelle cet acteur politique.
Si neuf (9) mois après le mouvement anti-troisième est devenu un adversaire de la junte au pouvoir, c’est parce que quelque chose n’a pas marché quelque part, reconnaît Oyé Béavogui.
Mais dans le contexte actuel, rien ne justifie l’organisation des manifestations de rue en Guinée.
«Le FNDC a été la première entité à soutenir le CNRD, si aujourd’hui quelque chose ne marche pas en terme d’intérêt moi je ne commente pas cela. Mais, chacun doit faire preuve de patriotisme parce qu’au aujourd’hui aller à une manifestation le 23 n’arrange personne ça va plutôt envenimer la situation», conseille l’actuel patron du PDG-RDA.