«L’état de santé de Chérif Bah est médicalement stable». C’est cette réaction du ministère de la Justice qui a irrité la colère des responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
Alors que sa famille, ses avocats et ses collaborateurs se disent inquiets face à l’état de santé d’Ibrahima Chérif Bah, toujours en détention à la maison centrale de Conakry, le service de communication du département de la Justice annonce que l’opposant se porte bien.
Pour le vice-coordinateur de la cellule de Communication de l’UFDG, les autorités guinéennes ont une position qui n’évolue pas au sujet de ces détenus politiques.
Joachim Baba Milimouno, dit ne pas être surpris par cette réaction du gouvernement: «La position des autorités ne doit pas nous surprendre aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, Alpha Condé et son système ont décidé de s’installer dans un déni total du droit. Ce n’est pas la première fois, pour quelqu’un qui ne s’est pas gêné de nier l’existence des détenus politiques en prison, il ne faut pas s’étonner du reste de traitement qu’il leur réserve».
Chérif Bah est malade et il a un bulletin de santé. Il suffit juste de le consulter pour se rendre compte de la nécessité pour lui d’aller voir son médecin tous les trois mois, souligne Joachim Baba Milimouno.
«Il en a l’habitude d’aller se faire consulter chaque trois mois. L’an dernier il n’a pas pu s’y rendre à cause des restrictions liées à la Covid-19. A peine les instructions levées au moment où il s’apprêtait à voyager, c’est en ce moment qu’il a été arrêté», a rappelé ce responsable à la communication de l’UFDG dans l’émission “Œil de lynx”.