“Ça fait un an depuis qu’on nous a déguerpis à Kaporo-Rails comme des animaux”
Au mois de février 2019, plusieurs bâtiments tombaient sous le poids et la force des Caterpillars à Kaporo rails. L’acte a laissé des milliers de famille dans la tristesse et de désolation.
Ce vendredi 21 février 2020, ces citoyens de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse se sont retrouvés pour commémorer le premier anniversaire de cette casse, à travers une lecture du saint-Coran à la mosquée Saoudite à Kaporo-rails.
Ce rendez-vous mémorable consiste à faire un sacrifice pour qu’ils “citoyens” soient libérerés “du joug”, a dit El Hadj Alpha Oumar Diallo, président du collectif des victimes de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse.
Ce jour est aussi, “comme un jour de deuil pour nous. Ça fait un an depuis qu’on nous a déguerpis à Kaporo-Rails comme des animaux. On nous a déguerpi sans aucun retour. Nous sommes des pauvres et nous en pâtissons. C’est Dieu qui est notre recours et nous en remettons à lui!”, exprime-t-il.
Après les opérations de déguerpissement, le collectif des victimes de ces zones touchées ont été aussi déboutées par le TPI de Dixinn après plusieurs jours de procès contre l’Etat. Le collectif a saisi en outre la Cour de Justice de la CEDEAO. Le dossier a été ouvert, et il se situe désormais au niveau du transport judiciaire.
“Nous attendons le transport judiciaire sur les lieux. L’audience est fixée le 24 mars, à 10 heures, à Abuja. D’ici là, nous espérons que les juges seront là” a espéré Mamadou Samba Sow, porte-parole du collectif des victimes.
La casse notoire de Kaporo rails, Dimesse et Kipé 2 a touché 1240 familles dont 1769 bâtiments, 13 écoles affectées, 12 mosquées et deux églises. D’après un rapport de human right watch, plus de 2500 bâtiments ont été démolis.
L’opération a été lancée par le ministre de la Ville et de l’Urbanisme sous le contrôle du gouvernement.