Un atelier de formation de trois jours, a regroupé plusieurs femmes en renforcement de capacités sur les droits des femmes dans les industries extractives et artisanales, les revenus et les modalités de partage. L’initiative est de la coalition ‘’Publiez ce que vous payez’’. Il s’agit d’un projet visant à trouver des solutions sur la faible représentativité de la couche féminine dans le secteur des mines en Guinée.
Les constats ont démontré que les femmes sont peu représentées dans les secteurs extractifs en Guinée. A partir de là, les organisateurs ont mis en place un projet régional qui couvre beaucoup de pays dans la sous-région.
«En Guinée, d’abord nous avons fait des diagnostics sur comment les revenus sont partagés ? Quelle est la part qui revient aux femmes et pourquoi cela ? La première étude effectuée à cet effet, a été le genre dans l’ITIE, qui est la norme internationale dans le secteur extractif ; et la seconde a été le genre dans le FODEL (Fonds de développement économique et local)», a expliqué Amadou Tidjane Barry, consultant ayant réalisé les études de ce projet.
«Il y a eu aussi des activités de renforcement des capacités. Nous avons coaché des femmes. En terme de participation des femmes, l’étude a démontré que les femmes participent très peu dans le secteur extractif. La preuve en est que, quand nous prenons l’exemple sur le secteur minier de façon générale, il n’y a que 6% de femmes qui représentent la masse salariale, et qui sont des employées dans les entreprises minières. Et il n’y a que 14% dans les trois collèges réunis : société civile, Etat et le secteur privé. Donc les femmes sont faiblement représentées», a-t-il ajouté.
Pour réussir le pari, les organisateurs misent sur plusieurs axes d’intervention : «Le premier axe, c’est de faire la sensibilisation des acteurs, notamment l’Etat, le secteur privé et les acteurs de la société civile à s’investir davantage dans la promotion du genre dans le secteur minier. Puisqu’on ne peut pas parler des mines alors que les femmes représentent 52% et qu’on ne retrouve que 6% de femmes. Donc il faut de la sensibilisation pour que les gens fassent plus d’efforts. L’autre aspect, il faut travailler sur les acteurs, c’est-à-dire les femmes, pour le renforcement de leurs capacités, il faut les coacher, les accompagner…»
La cérémonie de clôture a été présidée par la vice-présidente du CNT. Hadja Maimouna Yombouno a rassuré les bénéficiaires que l’institution qui fait office à l’Assemblée nationale, est leur disposition.
«Les portes du conseil national de la transition, qui est l’organe législatif de la transition, sera toujours ouverte à vous les femmes, pour nous préparer les textes de lois.. », a-t-elle laissé entendre.
Adama Issé Sacko, une participante dit être suffisamment outillée pour faire face à la problématique relative à la faible représentativité des femmes dans le secteur des mines : «Je suis contente d’avoir bénéficié de ces formations. Je suis maintenant outillée en matière de droit et en ma qualité d’animatrice, je suis vraiment prête à faire un plaidoyer dans les industries extractives sur les droits des femmes.»