L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), a exprimé son mécontentement contre la détention du syndicaliste Abdoulaye Sow, et l’interdiction faite au Coordinateur du FNDC, de sortir du pays. Dans un communiqué en date de ce mercredi 2à juillet, elle a appelé à la lutte contre les atteintes graves des libertés des citoyens.
«Peut-on encore parler de justice sous ce régime, alors que des libertés fondamentales sont remises en cause ? Comment ne pas être dans l’émotion de l’indignation face à un pouvoir aveugle, injuste et brutal puisque le refus de la liberté de mouvement ou de l’exercice du droit syndical, imposé illégalement à un citoyen, est aussi une violence contre les droits humains ?», s’interroge l’ANAD.
Elle affirme que sa colère est aussi dans «le ressentiment face à un pouvoir qui, dans son essoufflement, malmène l’état de droit et dérive vers une posture autoritaire avec la volonté de mettre la nation sous son joug. Elle s’inquiète ainsi de l’allongement dangereux de la liste d’atteintes aux droits fondamentaux qui risque de porter un coup fatal aux efforts de médiation de la CEDEAO. Libertés de voyager et de s’exprimer entravées. Manifestations pacifiques interdites. Intimidations, arrestations et embastillement, sans fondement légal, des acteurs de la société civile, des leaders politiques et syndicaux. Confiscation et destruction des biens de leaders politiques et harcèlement judiciaire sur la base d’accusations fantaisistes contre leur moralité. Mais plus grave : la Charte de la transition, gardienne de nos droits et libertés fondamentales pendant cette période d’exception, est, elle-même, violée de façon délibérée et répétée.»
Face à ces violations outrageantes, estime l’Alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo, «l’indignation ne suffit pas. Il faut lutter fermement contre les atteintes graves à nos libertés. Il faut agir avec détermination et persévérance pour protéger l’état de droit pour la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie pour ce combat, ou qui sont emprisonnés ou encore ont choisi le chemin de l’exil. C’est pourquoi, l’ANAD appelle toutes les forces vives de la nation à faire bloc afin de contrer la déraison des dirigeants
de la junte qui montrent, sans plus se cacher, la face outrageusement autoritaire de son pouvoir.
L’acharnement contre le FNDC est aussi contre l’ANAD comme il est contre tous
ceux qui défendent la République et la démocratie. Il est à dessein pour compromettre les chances de succès du dialogue qui doit être engagé sous les auspices du médiateur désigné par la CEDEAO. Les forces vives de la nation doivent donc être vigilantes à l’égard des stratagèmes de ceux qui veulent se
maintenir coûte que coûte au pouvoir et résister, avec persévérance, aux forces hostiles au retour à l’ordre constitutionnel. Ensemble, protégeons nos libertés fondamentales par le retour à l’ordre constitutionnel.»