A travers le communiqué final de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Chefs d’États de la sous-région ont rejeté la demande de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso, visant la levée les sanctions existantes contre ces trois pays et exigent aux militaires une transition incluant tous les acteurs politiques.
Interrogé ce lundi 20 février 2023, par notre rédaction, le coordinateur de la Convergence des Jeunes Leaders pour la Paix et la Démocratie (CoJeLPaid) Abdoul Sacko affirme que le maintien des sanctions contre les trois pays est tout à fait compréhensible à une dimension donnée. Puisque soutient-il, « les autorités de la transition se comportent comme si ce sont des autorités qui étaient issues à l’émanation de la volonté populaire, c’est autant grave ? Donc la CEDEAO est contrainte s’il faut en particulier pour la Guinée, elle a compris déjà que le CNRD est en défaillance contre la volonté populaire, et en majorité avec les acteurs de la classe socio-politique. Encore une fois, le CNRD doit comprendre qu’il est en train de s’écarter graduellement du chemin des principes et valeurs démocratiques. Il est en train de creuser une forme de distance entre lui et toute la communauté internationale », a-t-il dénoncé.
Il affirme que pour le moment « ce n’est pas un ouf de soulagement pour ces trois pays, mais plutôt une préoccupation pour nous de comprendre que les hommes qui nous dirigent peuvent s’entêter à cette dimension. Nous sommes gérés par des hommes et femmes qui ne savent pas qu’aujourd’hui, personne ne peut s’enfermer et prétendre soulagée sa population ».
« Donc taper la Guinée sur la table est bel et bien compréhensible et nous estimons davantage que la CEDEAO ne va pas se limiter par des déclarations, elle doit bouger et revenir encore à œuvrer jusqu’à ce qu’un véritable dialogue puisse être instauré entre les acteurs concernés et sortir de crise, car le peuple de Guinée en souffre ».