«Le panafricaniste» Kémi Séba séjourne en Guinée, où il compte créer une forte mobilisation contre les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, devant l’Ambassade de ce pays à Conakry, samedi prochain. Mais avant ce jour, il est revenu sur les motifs de ce mouvement, ce jeudi 20 janvier 2022.
Au micro de nos confrères de la radio FIM, l’activiste a également signalé que la mobilisation consistera à saluer le [courage] de la junte au pouvoir, qui a refusé de se désolidariser du Mali, pays frère à la Guinée.
«C’est une mobilisation internationale dans différents pays d’Afrique francophone, l’Europe, les Caraïbes et aussi en Amérique qui vont se mobiliser simultanément ce samedi 22 janvier 2022, pour protester contre les sanctions devant les ambassades du Mali. L’objectif est symbolique, c’est de rappeler que ce qui se passe au Mali n’est pas seulement une préoccupation malienne mais une préoccupation Africaine», a-t-il laissé entendre.
«On a eu l’autorisation du chef d’arrondissements de là où se trouve l’ambassade du Mali et aussi de l’ambassade malienne qui était très heureuse aussi pour qu’il y ait la manifestation. Maintenant s’il se trouve qu’au dernier moment les autorités disent que ce n’est pas prudent, il n’y a pas de hors-la-loi, il faut qu’on se calme . Juste que c’est un combat pour nous», poursuit Kémi Séba.
Le panafricaniste estime que ce qui se passe au Mali, est un avertissement, car la prochaine cible de la CEDEAO pourrait être la Guinée.
«Et donc c’est pourquoi nous avons choisi la Guinée. De toutes évidences, il faut voir la manifestation qu’il y a eu au Mali. Il faut donc analyser sérieusement, c’est un coup de force , c’est une démonstration de force, un geste politique fort.»
Au chef de la junte en Guinée, Kémi Séba a conseillé ceci:
«Il ne faut pas que le président Doumbouya se laisse influencer par des gens qui eux-mêmes, sont influencés par d’autres qui cherchent le pouvoir. Parce que le problème qui existe dans les classes politiques africaines, c’est que la plupart ne sont pas intéressés par le fait de pouvoir servir. Mais ils sont intéressés par le fait de se servir du pouvoir. Et je pense qu’il faut qu’on réoriente leurs idées dans le sens de servir», a-t-il conclu.
