Le capitaine Moussa Dadis Camara, un des accusés dans les massacres du 28 septembre 2009, a comparu à nouveau devant le tribunal criminel ce lundi 19 décembre 2022. Le chef de la junte militaire au moment des faits, a révélé sa première réaction juste après les évènements tragiques.
« J’ai vivement réagi. J’ai dit que c’était une trahison, que mon aide de Camp ne pouvait pas me dissuader par après qu’il se retrouve au Stade. Aussitôt j’ai dit qu’il (Toumba ndl) devrait être arrêté. Le jour où j’ai pris cette décision il n’est pas venu. Le jour qu’il est venu, il était armé jusqu’aux dents », a martelé Moussa Dadis Camara.
L’ancien chef de la transition de 2008, affirme qu’il avait même dépêché des militaires pour arrêter Aboubacar Sidiki Diakité. Mais ces derniers aussi n’ont pas pu le faire.
« Les gens que j’ai envoyés m’ont dit qu’en voulant l’arrêter il y aurait eu des dégâts. »
Après cette tentative en vain, Moussa Dadis Camara a fait appel à la communauté internationale. Ainsi, il a mis en place une commission d’enquête pour dit-il « que cette commission puisse venir au pays faire le travail de la justice. La commission nationale de mon pays et la CPI ont fait leur travail. Je pense que c’était la meilleure façon d’identifier les coupables. »
A la question de savoir s’il a confiance au travail fourni par la communauté internationale dans le cadre des enquêtes qu’elle a menées pour identifier les coupables, Moussa Dadis Camara affirme : « si je n’avais pas confiance à la communauté internationale, je n’allais pas lui faire appel. »