Fodé Balde responsable de communication du bureau exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR ) est revenu ce samedi 29 novembre 2022, sur la réponse du PM au mémo du quatuor et sur l’ouverture du cadre du dialogue prévu le 24 de ce mois.
Pour Fodé Baldé le premier ministre n’a accordé de l’intérêt au préalable posé par le quatuor. De surcroît, le PM pense que la demande des militants du parti ne sont pas nécessaire pour l’ouverture du cadre du dialogue.
«Nous avons reçu le PM au siège de la CORED, au cours de cette rencontre, nous l’avons remis un mémorandum qui a été intégralement lu, par le vice président Aboubacar BARRY. Nous avons évoqué dans ce memorandum dix points comme préalables pour aller un quelconque cadre de dialogue. Une lettre réponse nous a été adressée et dans cette lettre nous sommes arrivés à la conclusion que ces points qui constituent pour nous des préalables, sont, selon le premier ministre et la primature des points qui ne peuvent en aucun cas, nous empêcher d’aller au cadre de dialogue… Donc en français facile, ce que vous militants avez demandé qu’on porte à la connaissance du CNRD, c’est-à-dire, vous militants vous n’êtes pas prêt à aller à un dialogue sans Sidya Touré, vrai ou faux ? (Brouhaha) vrai! Vous militants vous avez dit ici que vous n’êtes pas prêt à aller au dialogue pendant que Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et les autres sont en prison, vrai ou faux ? Vrai ! Vous avez dit que vous n’êtes pas prêts à aller au dialogue pendant que Boubacar Soumah est en exil, vrai ou faux ? Vrai ! Vous avez dit vous n’êtes prêts pas aller à un dialogue tant que Aliou Bah président du MoDel, le président de L’UFDG Cellou Dalein Diallo sont en exil, vrai ou faux ? Vrai ! Alors le premier ministre me charge de vous dire avec sa correspondance que ce que vous avez demandé là, n’est pas important pour eux. Il vous demande d’aller au dialogue», a expliqué Fodé Baldé.
Pour lui, les militants et sympathisants du parti de l’Union des forces républicaines (UFR) n’ont personne pour parler en leur nom en dehors de Sidya Touré. L’UFR réaffirme que les dix points de revendications du quatuor ne sont pas négociables pour l’instant.
Parlant du cadre du dialogue, M. Baldé souligne que la lettre du PM a montré le manque de volonté et de sérieux des autorités de la transition. Il indique que le CNRD veut à travers l’ouverture de ce dialogue une opération de communication.
«Cette correspondance nous permet de montrer le manque de sérieux, l’amateurisme qui caractérisent l’ouverture de ce cadre de dialogue inter-guinéen. J’en ai pour preuves, lorsqu’on vous invite à un dialogue et qu’on n’est pas à même de fournir les thématiques, les TDR, c’est l’expression de ceux ou celles qui organisent ne sont pas encore prêts. Ça pourrait même exhiber leur mauvaise foi, parce que le simple fait de prendre part à l’ouverture, vous engage. Est-ce qu’il ne cherche pas l’engagement des uns et des autres pour qu’on bascule dans ce que l’on a connu antérieurement. C’est-a dire des dialogue dont les thématiques ne sont pas connues, aucune orientation et aucun résultat recherché. On se rencontre pour fournir des éléments à la presse».
Par ailleurs, l’UFR souhaite comme annoncé, la présence du Médiateur de la CEDEAO, pour témoigner de l’absence du quatuor à l’ouverture du dialogue. Pour Fodé Baldé l’absence de la classe politique la plus représentative à cette cérémonie permettrait à la conférence des chefs d’États de comprendre la situation du pays.
«Depuis ce matin, on entend dire que le médiateur de la CEDEAO sera là. Oui! Il peut venir mais sa présence n’est pas gage de crédibilité, de caution ou encore une légitimité à cette rencontre. Il vient en tant qu’observateur. Et, c’est bien qu’il soit là pour constater que la classe politique la plus significative du pays, c’est-à-dire le quatuor, n’est pas présent… Le fait que le quatuor se désolidarise et que le médiateur soit invité cela permettrait de faciliter la remontée de l’information au niveau de la commission de la CEDEAO, qui à son tour va remonter au niveau de la conférence des chefs d’États. Je pense que tout cela ne doit guère nous inquiéter. Ce qui est vrai, ce qu’il n’y a de volonté de la part du CNRD d’aller à un dialogue fécond, un dialogue qui puisse faciliter les débats sur la constitution, le fichier électoral, le code électoral et toutes les questions qui puissent faciliter le retour à l’ordre constitutionnel», a-t-il ajouté.