Le bras de fer qui oppose le ministre de la Justice et des droits de l’homme et l’Association des magistrats Guinée (AMG) est une situation qui risque de porter un coup sur le processus démocratique que la Guinée est en train de construire.
C’est l’avis du président du parti UGDD qui s’est exprimé sur l’arrêt des activités dans les cours et tribunaux annoncé par l’association des magistrats pour protester contre la suspension de Me Moussa Camara juge au TPI de Labé. Chez nos confrères de FIM FM, Pépé Francis Haba appelle le ministre à avoir le dos large en vue de consolider la démocratie guinéenne.
“Cette situation est malheureuse pour plusieurs raisons. Premièrement, le ministre de la Justice est notre garde des Sceaux, de ce point de vue, la justice est un pilier important de la démocratie, un pilier pour l’attraction des investisseurs, donc pilier pour le développement socio-économique de notre pays. Pour moi le Ministre doit diminuer un peu son gel pour se comprendre avec les magistrats et avocats afin de consolider notre Etat de droit et montrer à la communauté nationale et internationale que nous sommes sur le bon chemin et donc pour moi il doit lâcher du l’est”.
À l’endroit des magistrats, le leader du parti UGDD pense aussi que des efforts doivent être fait. Pépé Francis Haba demande aux magistrats de privilégier la voie de négociation.
“Les magistrats de leur côté doivent user des voies de dialogue. Ils doivent tenter de dialoguer avec le cabinet du ministre et de peut-être même trouver d’autres personnes pour essayer de s’entendre avec notre garde des Sceaux. En-tout-cas, c’est une situation qui ne fait pas honneur à notre pays, c’est une situation qui tire notre démocratie vers le bas”, fait-il constater.
Le président de l’Alliance pour la République et de l’UGDD fait remarquer que les crises sont devenues récurrentes ces derniers temps au sein de l’appareil judiciaire guinéen. Pour y remédier, Pépé Francis Haba estime que c’est le ministre de la Justice “qui doit se mettre au-dessus de la mêlée”.