Le ministre des Transports a prévenu les travailleurs de Conakry express qui sont partis en grève lundi 13 août 2018 sans préavis pour réclamer des arriérés de salaire.
Interpellé sur les réclamations des employés de Conakry express, au cours de la conférence qu’il a animée, jeudi 17 août, le ministre porte-parole du gouvernement admet la complexité de la situation. «Les choses sont trop compliquées parfois dans notre pays. Conakry express est resté arrêté pendant 5 mois et demi. On a réussi à remettre le train en circulation il y a un eu plus d’un moi.
Pendant ces 5 mois et demi d’inactivité, les travailleurs étaient payés et on continue à les payer. Maintenant, comme le train marche, ils se sont réveillés. On a dit que le train à une mesure d’accompagnement par rapport à la hausse du prix du carburant. Ils disent qu’ils ont 8 mois d’arriérés de salaire du temps où le train avait été immobilisé par les chinois qui le géraient avant qu’il ne soit réquisitionné par le gouvernement. Ils disent qu’on doit les payer pendant qu’ils étaient là les bras croisés et ne faisaient absolument rien».
Aboubacar Sylla dénonce d’avoir immobilisé le train, lundi 13 août, sans aucun préavis de grève. «Franchement, on acceptera pas ces prises en otage, les gens qui bloquent le travail et croient qu’ils peuvent mettre les autorités à genoux. Moi, personnellement, je ne l’accepterai pas. Je vais dire au secrétaire général d’aller les rencontrer. S’ils continuent sur cette lancée sans préavis. Ils se réveillent un matin pour dire que le train ne bouge pas. Je vous assure on va amener un ou deux instructeurs chinois qui vont initier de jeunes cadres guinéens à la conduite du train.
Et je vous assure même si le train doit s’arrêter pendant un mois pour ça, je suis prêt à l’assumer pour qu’on sorte de cette situation. Tous les jours, entrain de nous menacer, on ne peut pas continuer comme ça. C’est normal qu’on respecte les lois du travail. Quand vous n’êtes pas contents de votre employeur, il y a des voix légales, le préavis et l’avis de grève. Mais, il ne faut pas faire de grève sauvage pour vouloir mette à genoux un état sur la base de la satisfaction des intérêts personnels», prévient le ministre des Transports.