Le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté dément être “ni de près, ni de loin impliqué” dans l’arrestation des membres du Fndc en Moyenne Guinée.
Accusé par le Fndc au même titre que le préfet de Labé, Saifoulaye Bah d’être à l’origine des arrestations des opposants au 3e mandat d’Alpha Condé dans la région, le ministre Mamadou Taran Diallo s’est défendu chez nos confrères de Guineenews.
«J’ai appris qu’il y a eu des arrestations suite à des plaintes d’un monsieur qui avait eu son domicile violé, suivi de bagarre , de destruction de biens et de blessures de personnes, le dimanche 22 mars ,le jour du vote. Mais, je ne peux pas être instigateur de près ou de loin, moi je suis un outil et un instrument pour Taran et pour Labé. Pour qu’il y ait une arrestation, il faut qu’il y ait une plainte non ? ll faut qu’il y ait un plaignant, il faut qu’il y ait quelqu’un qui a fait quelque chose. Je vous certifie, que ça soit cela ou autre chose, je ne suis pas dans la démagogie. Moi, je suis un outil et un instrument pour ces localités. A Taran, je ne suis ni victime, ni plaignant. Maintenant, à chaque fois qu’il y a quelque chose à Taran, je suis demandé pour contribuer, pour aider à résoudre des choses», s’est défendu le ministre de la Citoyenneté.
Soupçonnés d’être à l’origine de troubles lors du “double scrutin controversé” du 22 mars dernier, Mamadou Saidou Maleyabhé Diallo, Mabon Koben Diallo, et Elhadj Bobo Diallo, tous responsables de l’antenne sous-prefectorale du Fndc de Tarambaly ont été arrêtés et conduits à la prison de Labé, lundi 14 mai.
Deux jours plutôt, 8 autres membres du Fndc ont été arrêtés dans la sous-préfecture de Kegnéko et conduits à la prison civile de Mamou.
A ce jour, 42 opposants à un 3e mandat d’Alpha Condé sont détenus dans la prison civile de Kankan en Haute Guinée.
Human rights watch, Amnesty international, Fidh accusent Alpha Condé de profiter de la pandemie de la Covid-19 pour faire taire toute opposition à son régime.