Né en novembre 1799, René Caillé, orphelin de père et de mère dès l’âge de 11 ans, est fasciné par les voyages notamment après sa lecture du Robinson Crusoé. Dès 16 ans, il embarque comme membre d’équipage de La Loire, un des quatre navires à destination de Saint-Louis du Sénégal.
A Saint-Louis, les Britanniques qui devraient remettre Saint-Louis aux Français selon les Traités de Paris de 1814 et 1815, refusent de céder. Les navires continuent vers Dakar où René Caillé restera quelques mois avant d’aller en Guadeloupe et retourner en France. En 1817, il retourne au Sénégal ou il restera jusqu’en 1820 date à laquelle il retourna en France atteint d’une forte fièvre.
En 1824, René Caillé retourne à Podor au Sénégal, il envisage de rallier Tombouctou dans l’actuel Mali après que la Société de Géographie de Paris a promis une récompense de 10 000 francs au premier Européen à revenir de Tombouctou.
Après avoir étudié l’arabe et la religion musulmane d’aout 1824 à mai 1825 dans la wilaya de Brakna en Mauritanie, il part en Sierra Leone où les britanniques le nomment administrateur d’une plantation d’indigo, il y récolte 80 livres sterling, qu’il utilisera comme provision pour son voyage.
Arrivé à Boké sur la côte occidentale des Rivières du Sud, René Caillé y resta quelques temps puis, prit congé de son ami et hôte, M. de Castagnet, il bouge de Boké le 19 avril 1827 en direction de l’Est. Le 30 avril, il traverse à gué le fleuve Kokoulo en contemplant les chutes de Kambadaga.
Il traverser le Bafing le 8 mai, passe à Kouroussa, Kankan et le pays Wassoulou avant d’arriver à Tiemé le 3 août 1827 dans l’actuelle Côte d’Ivoire où, atteint de scorbut, il restera cinq mois. Le 9 janvier 1828, René Caillé reprend son voyage vers le Nord, il atteint Djenné le 11 mars 1828, il y restera jusqu’au 23 mars.
Il s’embarqua le 23 mars au bord d’une pirogue, parcoure le fleuve Niger pour atteindre Tombouctou le 20 avril 1828 soit un an après son départ de la côte guinéenne (Boké).
