Le président de la transition a limogé le ministre des Infrastructures et des Transports et sept cadres de son département, pour malversations. Une poursuite judiciaire a été en outre lancée contre ces personnes, qui répondront devant la cour de répression des infractions économiques et financières.
Dans sa communication au conseil des ministres, le colonel Mamadi Doumbouya a justifié cette décision. A l’en croire, l’acte s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’Etat, qu’il a toujours prônée, faut-il rappeler, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, après la chute d’Alpha Condé.
«Au titre du premier point, le président de la transition a rappelé avec fermeté que la refondation de l’État se caractérise principalement par la moralisation de la chose publique, la redevabilité ou la reddition des comptes ; tous, des principes auxquels chaque agent public est soumis, il en est de même de la lutte contre la corruption et la gabegie financière », rapporte le porte-parole du gouvernement.
«Le président du CNRD a fait rappeler que personne n’est au-dessus de la loi, c’est pour cela qu’hier, il a pris un décret mettant fin aux fonctions de plusieurs hauts cadres du Ministère des Infrastructures et des Transports et a fait mention des raisons de la création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) », a-t-il dit.
Le colonel Mamadi Doumbouya a insisté, selon le compte-rendu d’Ousmane Gaoual Diallo, «sur le fait qu’il prendra ses responsabilités chaque fois que de nécessaire. La bonne gouvernance est pour lui, l’exigence qui doit caractériser la gestion de toutes et de tous. Cela requiert, dit-il, de la responsabilité, de la retenue, le désintéressement et le respect des lois et procédures. »