Cela fait plus d’une semaine maintenant que des membres influents du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), notamment Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, ont été enlevés et conduits à une destination inconnue. Les avocats du FNDC et les familles des personnes susmentionnées ont décidé de saisir la Cour pénale internationale (CPI) et le président français Emmanuel Macron.
Dans un communiqué, Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth affirment qu’Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah, membres du FNDC, ont été arrêtés “illégalement par les unités des forces spéciales et du GIGN relevant directement de la présidence de la République et du Haut commandement de la Gendarmerie nationale”. Le 15 juillet 2024, “les autorités ont nié être à l’origine des arrestations”.
Depuis, le FNDC et les familles des sieurs Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont aujourd’hui sans la moindre nouvelle d’eux. Cette situation, pour les avocats, “est d’une extrême gravité”, d’autant qu’elle est, pour eux, malheureusement le prolongement de ce qu’ils dénoncent depuis des années.
Compte tenu de ce qui précède, les soussignés ont :
– Saisi en urgence le Groupe de travail sur la détention arbitraire pour que des investigations aient lieu de toute urgence ;
– Saisi le procureur de la Cour pénale internationale ;
– Écrit au président de la République Emmanuel Macron pour lui demander d’intervenir auprès de Mamadi Doumbouya.
Pour Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, il y a “désormais urgence”. C’est pourquoi ils estiment que tout doit être fait pour permettre la mise en liberté d’Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah “détenus sous les ordres de Mamadi Doumbouya. Il doit être mis un terme à l’impunité de ce régime”.