Le président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), Abdoulaye Kourouma, exprime sa préoccupation face à l’évolution de la situation socio-politique en Guinée ces derniers mois. Il appelle le général Mamadi Doumbouya à reprendre la situation en main afin de sauver la transition guinéenne.

Dans un entretien accordé à Guinée360, cet acteur politique a critiqué la gestion du Premier ministre actuel, Bah Oury. Selon lui, ce dernier a échoué dans sa mission de décrisper la situation en organisant un dialogue inclusif.

“Malheureusement, il a préféré fermer la porte au dialogue. Le climat de confiance a disparu, il n’y a plus de confiance entre le Premier ministre et les vrais acteurs sociopolitiques. Par conséquent, il a lui-même contribué à aggraver la situation”, a-t-il dénoncé.

Abdoulaye Kourouma a également exprimé sa surprise face à l’échec de Bah Oury dans sa mission de garant du dialogue social.

Face à cette situation, le leader du RRD plaide pour l’implication du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, afin de mettre en place un gouvernement d’union nationale qui aura pour mission de travailler au retour à l’ordre constitutionnel.

“Le gouvernement actuel ne peut plus résoudre cette situation. Ce qui pourrait régler la crise, c’est que le président de la République, sachant que le gouvernement avait proposé un chronogramme pour la sortie de la transition et pour le référendum, qui n’a pas été respecté, tend la main à la classe sociopolitique. Il doit appeler à la formation d’un gouvernement de consensus, qui aura pour mission de travailler à la fin de la transition, en accord avec tous les acteurs, mais pas avec le gouvernement de Bah Oury”, a-t-il insisté.

Interrogé sur sa volonté de servir dans un éventuel gouvernement d’union nationale, Abdoulaye Kourouma a répondu : “Nous sommes prêts à apporter notre contribution à tous les niveaux, que ce soit dans un gouvernement d’union nationale ou autour d’une table sincère où nous pourrons discuter de l’avenir du pays. Nous sommes prêts à contribuer”, a-t-il conclu.