En dehors des membres du CNRD et du gouvernement, d’autres acteurs politiques non des moindres ont aussi œuvré tant bien que mal pour la réussite de la transition guinéenne.

Dès l’avènement du CNRD au pouvoir, les leaders des partis Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), du Bloc Libéral (BL), du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) et le président du Front national pour la défense de la transition (FNDT), se sont fixés un seul objectif.

Bah Oury, Faya Millimouno, Lansana Kouyaté et Keamou Bogola Haba ont en partage le combat qu’ils mènent pour la réussite de la transition sous prétexte que celle-ci doit être la toute dernière que le pays doit connaître.

Ce qui fait que ces leaders politiques ont soutenu et accompagné presque toutes les actions initiées par les autorités du pays allant dans ce sens.

Du cadre de concertation, au dialogue inclusif en passant par les assises nationales, ces hommes politiques ont marqué leur présence.

Bah Oury

Une détermination qui, d’ailleurs, a valu à Bah Oury d’être nommé dans le CNA (Comité nationale des assises), une structure relevant du ministère de l’Administration du territoire et la décentralisation qui, a pour rôle de vulgariser les 45 recommandations issues des assises nationales.

Faya Millimouno

Ces acteurs politiques considérés comme les pro-CNRD ne manquent pas d’occasion pour appeler les autres à rejoindre les initiatives du gouvernement.

Dans son discours à la veille de la célébration de l’an 64 de la Guinée, le 1er octobre 2022, Faya Millimouno a invité les leaders politiques guinéens, autour de la table de dialogue avec le CNRD pour la réussite de la transition, estimant que les Guinéens doivent éviter les “erreurs du passé”.

Lansana Kouyaté

Avec plus de détermination, Lansana Kouyaté a déclaré à Guinee360 que tout ce qui sera formulé par le CNRD dans le sens de la promotion de la démocratie, d’élections totalement transparentes, trouvera le soutien de son parti, le PEDN.

Keamou Bogola Haba

Alors qu’une bonne partie de la classe politique dénonce la mise en place du chronogramme de la transition par la junte, une nouvelle structure voit le jour. Le Front national pour la défense de la transition (FNDT) existe sous les auspices de l’ancien porte-parole de l’ANAD, Keamou Bogola Haba. Ce dernier a déjà soutenu que le chronogramme de 24 mois de transition fixé en commun accord entre le CNRD et la CEDEAO censé prendre fin au mois de décembre 2024 n’est plus tenable.

Une position qui intervient dans un contexte où les opposants menacent de reprendre les manifestations de rue pour dénoncer la gestion unilatérale de la transition et exiger le respect dudit chronogramme.

Les comptables passifs de la transition

Ces différents acteurs essaient parfois d’être exigeants vis-à-vis du CNRD, en ayant des discours plus ou moins critiques, mais tout porte à croire que l’histoire les tiendra responsable de la gestion du CNRD. Même si certains d’entre eux, comme Faya Millimouno, semblent baisser les armes à cause de la “déception” qu’ils commencent à en avoir.

Le silence du leader du Bloc Libéral ces derniers moments sur des questions concernant la conduite de la transition en dit long sur sa position actuelle.

De l’avis de plusieurs observateurs, les acteurs politiques qui ont soutenu la junte se sont fait tirer une balle sur les pieds car n’étant plus en mesure de soutenir une transition qui ne tourne pas en leur faveur.

Face à l’évolution de la situation, l’on est tenté de croire que ces leaders politiques n’ont désormais le choix que d’assumer leur position quel que soit le prix à payer ou de rejoindre les opposants dans leur lutte pour l’organisation d’élections en vue d’aller vers le retour à l’ordre constitutionnel.

Mais quels choix auront-ils à prendre ? L’avenir nous le dira !