Me Amadou Diallo s’est montré très en colère contre les magistrats qui travaillent au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Cet avocat du parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) affirme qu’il y a beaucoup d’ insuffisances dans le respect des procédures judiciaires au sein de cette Cour.
«Depuis que la CRIEF est en place, on a constaté beaucoup d’insuffisances dans le cadre du respect des procédures et même du bien-fondé des accusations. Parce que vous le savez, on ne poursuit pas des gens avec des préjugés. Ce n’est pas parce que tel a été ministre des Finances, ministre du Budget ou des Travaux publics, qu’il a mis la main dans les caisses de l’État. Même si c’est le cas, il faut le prouver. Un juge ne se contente pas de l’opinion publique pour dire qu’on se connaît dans ce pays. Il faut réunir les preuves tangibles avant d’entreprendre des poursuites. Il n’est pas normal de se fonder sur des préjugés et de mettre des gens en prison après se mettre à rechercher des preuves. Ce n’est pas normal», a dénoncé l’avocat lors de son passage dans l’émission “Mirador” de la radio FIM FM ce lundi 16 octobre 2023.
Parlant de l’affaire de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Me Amadou Diallo indique qu’il y a beaucoup de légèreté dans ce dossier.
«L’affaire d’Amadou Damaro Camara dernièrement, vient de montrer encore une fois qu’il y a beaucoup de légèreté. Comment on peut reprocher à quelqu’un d’avoir détourné 15 milliards, alors qu’on a même pas pris la peine d’aller vérifier dans la caisse de l’Assemblée nationale pour voir s’il y a un tel reliquat . Ça, ce n’est pas sérieux. Encore une fois, je pense que le dossier de l’accusation dans tous ces dossiers n’a pas été bien monté. Il n’y a pas eu de sérieux, ni de professionnalisme. On a l’impression que ce sont des amateurs. C’est comme si c’est commandité pour ternir l’image et la réputation des hommes politiques et des anciens dignitaires».