Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a dévoilé la date officielle de la tenue des élections législatives en Guinée. Ferme dans son langage, il a rassuré que les dispositions sont mises en place pour la réussite de ces échéances.
La date du 28 décembre pour l’organisation des élections législatives a été choisie et approuvée par les commissaires de la CENI au cours d’une plénière de l’institution.
«Elle (la date, NDLR) est tenable…», rassure le président de la CENI en face de la presse, en sortant de la primature, où il a rencontré le premier ministre.
«Au sortir de Kindia au mois de mai, nous avions déclaré que nous pouvons réaliser ces élections en 235 jours». Ces jours devraient mener vers le mois de novembre si certaines contraintes avaient été levées. Néanmoins, le gouvernement a mis certains moyens à la disposition de l’institution lui permettant de respecter le calendrier, informe Me Salif Kébé.
Dr Ibrahima Kassory Fofana a pris acte de la date proposée par la CENI, il a promis ensuite de prendre des dispositions.
Mais cette date fait l’objet d’une polémique. Les commissaires de l’opposition ont affiché leur opposition. «En général, quand la CENI se réunit en plénière, nous travaillons et nous décidons ensemble. Soit nous décidons par consensus ou par voix. Je crois qu’une plus large majorité s’était dégagée pour cette date. S’il y autre chose derrière, je ne saurai l’expliquer parce que je n’ai pas entendu une voix dissonante», répond Me Salif Kébé.
Avant cette date, le fichier électoral serait “totalement nettoyé”, insiste le président de la CENI. «Nous nous sommes dotés pour cela. L’essentiel de nos travaux a été de mettre en oeuvre les 77 recommandations de l’audit du fichier», explique Me Salif Kébé. Il expose que toutes les démarches qu’il faut ont été menées dans ce sens.
«Ce n’est pas aujourd’hui que nous avons commencé à organiser ces élections. Ces élections avaient été prévues en 2018, elles n’ont pas eu lieu. Aujourd’hui nous sommes en mesure de vous dire que l’élection peut avoir lieu le 28 décembre», déclare le président de l’institution en charge des élections en Guinée.
Se prononçant sur le recrutement d’un opérateur, Me Salif Kébé a expliqué que grâce à l’intervention d’une nouvelle loi, les rôles ont été répartis. A l’en croire, toutes les charges revenaient à l’opérateur international.
«Aujourd’hui, la loi dit qu’une partie de rôle de l’opérateur international est joué par l’État. C’est-à-dire que les kits biométriques, les kits de bureau de vote, le matériel informatique, les isoloirs, les urnes…, l’ensemble de tous ces équipements sont fournis par l’État».
De nos jours, continue le président de la CENI, la Guinée est dotée d’un logiciel de la base des données. ”Donc nous ne voyons pas quelle est l’importance de recruter un opérateur international pour le payer 40 millions d’euros, alors qu’il ne fera plus rien[…]».