A Kindia, dernière étape de l’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays, le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME a rencontré la presse ce jeudi 16 juin 2022. L’occasion a été mise au profit pour expliquer aux hommes des médias les problèmes dont souffre son département ainsi que des solutions envisagées par son département.
Dans son allocution, le ministre Dr Bernard Goumou est d’abord revenu sur la situation des agents de son département déployés sur le terrain avant d’exprimer son indignation face à des pratiques peu orthodoxes auxquelles se livrent certains commerçants: « À l’intérieur, il faut dénoter que ce que nous avons vu. Ce n’est pas reluisant. Au niveau du ministère du Commerce, il y a 1800 fonctionnaires qui sont enregistrés et quand nous avons fait le tour du pays à l’exception de Conakry, nous avons à l’intérieur que 140 fonctionnaires. Cela dénote que le ministère du Commerce est quasiment un ministère absent à l’intérieur du pays, or dans les documents administratifs que nous avons au niveau du ministère il y a presque 450 fonctionnaires inscrits dans les documents devant travailler normalement à l’intérieur du pays. A cela s’ajoute qu’à l’intérieur du pays les fonctionnaires n’ont pas de bureau par endroit, il n’y a pas d’infrastructures adéquates, ils n’ont ni ordinateur, ni bureau. A cela s’ajoute également que la plus part des activités sont menées par des stagiaires et dans certains cas nous avons rencontré des stagiaires qui ont fait dix ans ».
Plus loin, le ministre est revenu sur la situation du commerce à l’intérieur du pays ainsi que les établissements abritant ses marchés: « Notre commerce est désorganisé. Aujourd’hui à l’intérieur on ne fait pas la différence entre qui fait le commerce du gros, qui fait le commerce du détail et qui fait le commerce du semi-détail et les marchés sont devenus très exigus. La plupart des marchés sont au centre de nos villes ».
Sur la question des industries, plusieurs anomalies ont été constatées par les équipes sur le terrain: « L’ouverture de quelques industries que nous avons visitées, nous avons constaté que les actes sont pris par un gouverneur ou par un préfet. Or, normalement pour implanter une usine en République de Guinée il faut que la Direction nationale de l’Industrie puisse étudier le dossier, remonter et c’est le ministre qui doit signer ce document d’implantation et d’exploitation d’une unité industrielle ».
De retour de cette mission à l’intérieur du pays, le Dr Bernard Goumou a annoncé que des mesures seront prises par son département afin d’examiner les problèmes dont soufre son secteur en vue de trouver des solutions pour redynamiser le secteur du commerce de l’industrie et des PME.
Kindia, Thierno Aliou Sow pour Guinee360.com