Le ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime (MPEM) a signé ce mardi 16 mai 2023, un accord d’accompagnement financier avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MEA), à travers le Fonds de développement Agricole (FODA).
C’est une convention pourtant sur une enveloppe de 27 milliards de francs guinéens. Elle est destinée au financement des secteurs halieutique. Pour la cheffe du département de la Pêche Charlotte Daffé, la convention vient matérialiser l’ambition globale des autorités de la transition d’accompagner ce secteur.
« L’une des priorités du président de la transition, chef de l’État, le colonel Mamadi Doumbouya, c’est l’accompagnement du secteur agricole. Tout ce qu’il a mis dans l’agriculture depuis la prise du pouvoir, le FODA vient l’accompagner. Depuis l’année dernière, nous étions dans les tractations pour voir comment accompagner le secteur halieutique, et nous n’avions pas trouver d’issue. Heureusement, à travers cette initiative du président de la transition, qui est le FODA, on a trouvé la voie, grâce à l’accompagnement de mon collègue de l’agriculture qui tient aussi à la pêche », indique la ministre Daffé.
Elle ajoute que le poisson est la denrée alimentaire la plus consommée en Guinée, ce qui la rende aussi importante que d’accompagner la production du riz et autres.
« À travers cette signature le secteur halieutique aura la chance d’avoir un financement d’environ 22 milliards de Francs guinéens en espèces et 5 milliards en équipement et d’intrants de pêche pour l’année 2023», précise-t-elle.
Après avoir obtenu ces fonds, elle invite les acteurs de la pêche à venir soumettre leurs projets pour bénéficier de l’accompagnement du département. Elle invite particulièrement, les acteurs de la pêche artisanale et les entrepreneurs piscicoles.
« Nous appelons les acteurs de la pêche artisanale, qui sont un peu le parent pauvre du secteur, les acteurs de la pisciculture, tous les jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer dans la pisciculture à venir. Le FODA est là, nous allons les accompagner. Nous avons le matériel nécessaire pour accompagner la pêche artisanale », rassure Madame la ministre.
Pour être éligible à ce processus d’accompagnement, il faut avoir une bonne structure, avoir un RCCM et un bon business plan.
Par ailleurs, une priorité est accordée à la pêche artisanale et aux jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer dans la pisciculture. Le financement pourrait toucher jusqu’à 100 jeunes entrepreneurs pour l’année 2023.
À la question de savoir qu’est-ce qui a prévalu dans la fusion des efforts de ces deux départements, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage rappelle que le secteur agricole inclut, les secteurs de production animale, végétale, halieutique et forestière. Il ajoute que le secteur halieutique est l’un des plus importants sous d’autres cieux.
« Il y a des pays où le secteur halieutique est plus important que l’élevage et l’agriculture, tel que la Mauritanie. C’est ce que la Guinée ambitionne à travers le département de la Pêche. La ministre a l’ambition de s’assurer que les pêcheurs artisanaux ont des moyens pour travailler ; que les pisciculteurs aussi, ont accès aux ressources pour faire leurs travaux…
On espère dans les semaines à venir qu’on va voir sur le terrain, des personnes qui ont bénéficié de cet accompagnement et les emplois créés en terme d’impact et de contribution à la sécurité alimentaire.
La Guinée avec toutes ses ressources en eau, maritime et continental, devrait normalement se positionner parmi les 1er de la sous-région, en matière halieutique et piscicole. Et c’est vraiment ce que Madame la ministre est en train de matérialiser. Elle s’est personnellement impliquée auprès du ministère des Finances, pour que le acteur de la pêche soit pris en compte dans les ressources qui sont mobilisées. Elle avait déjà commencé depuis l’année passée les tractations pour s’assurer que les financements accordés au secteur agricole puissent inclure en premier ordre les acteurs la pêche et de l’économie maritime », souligné enfin le ministre de l’Agriculture, Mamoudou Nagnalen Barry.
Il faut rappeler que le Fonds de Développement Agricole (FODA) est une structure d’accompagnement technique, matériel, et financier des promoteurs agricoles pour la mise en œuvre de leurs projets entrepreneuriaux. Elle a été mise en place par les autorités de la transition pour booster la production agricole du pays.