La première journée des débats sur l’élaboration de la nouvelle Constitution a démarré ce mardi 16 mai 2023 au palais du peuple de Conakry.
Au cours de cette première journée d’échange, plusieurs coalitions politiques ont soumis leurs recommandations sur les grandes lignes de politiques générales aux membres du Conseil national de la transition.
Faya Lansana Millimono président du Bloc libéral et porte parole de la coalition politique pour la rupture (CPR) a estimé qu’il faudrait opter pour un parlement monocaméral pour éviter de reproduire les mêmes erreurs qu’en 2010 : « Nous ne voulons pas un parlement bicaméral. Le monocaméral nous suffit et il faut avoir un nombre restreint. Même 100 personnes ça peut suffire.
Aujourd’hui la presque totalité des institutions créées par la constitution de 2010 sont en location, ça coûte cher au peuple de Guinée, il faut éviter cela, il faut nous ramener les choses au plus simple, une Constitution avec une Cour suprême à l’intérieur des chambres, un nombre très limité entre sept et neuf et mettre autour de chaque juge de la Cour suprême des solitudes magistrats pour l’aider à faire le travail qu’il doit faire. C’est la même chose qu’il faut penser quand il s’agit de la composition du parlement.»
À en croire Faya Millimono, il serait plus judicieux l’instauration dans le système politique guinéen de l’élection d’un vice-président pour assumer le pouvoir de plein droit en cas de vacance de pouvoir.
« Il faut qu’on nous évite que le président de la République dans notre pays ait trop de pouvoirs discrétionnaires. On a l’impression que le président peut dormir quand il rêve qu’il y a encore un cousin qui n’a pas un poste de ministre le lendemain, il en crée un, il le confit à son cousin. Il faut que vous nous verrouilliez des choses pour qu’il y ait une loi organique qui consacre la structure du gouvernement. La Guinée n’a pas besoin de plus de 20 ministres. Dans les propositions que nous vous faisons, nous nous prononçons pour un État unitaire tel qu’il est aujourd’hui, mais avec un pouvoir central restreint pour développer suffisamment le pouvoir local où se fait le travail du contribuable guinéen. Il faut que le président de la République n’ait plus la possibilité de dissoudre l’Assemblée. L’exercice de pouvoir, c’est par la négociation ce n’est pas par la construction », ajoute le président du Bloc libéral et par ailleurs coordinateur de la coalition CPR.
Pour Dr Ousmane Doré, le président de la Coalition pour le Progrès et la Démocratie (CPD), il faut un regroupement des partis politiques pour obtenir trois (3) :
– les libéraux ;
– les progressistes;
– et les Centristes.
Enfin le CPD souhaite comme le Bloc libéral, la diminution du pouvoir du président de la République.
Les débats se poursuivront jusqu’au 30 mai 2023, devant l’instance parlementaire de Guinée avec les propositions de tous les acteurs politiques et sociaux du pays.