Dans un courrier daté du 12 mai 2021, Josep Borrell, Haut représentant et vice-président de la Commission européenne a indiqué que cinq (5) présumés auteurs des massacres du 28 septembre 2009 dont l’ex chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara font l’objet d’un régime de sanctions individuelles de l’UE à savoir l’interdiction de voyager sur le territoire des États membres de l’UE.
Jean-Baptiste Jocamey Haba, avocat de Moussa Dadis se dit surpris de cette sortie de l’Union Européenne et qualifie les sanctions contre son client d’inutiles car selon lui, Dadis Camara n’est pas libre de ses mouvements depuis près de 10ans.
«Nous sommes surpris de ses sanctions que nous considérons comme inutiles, c’est un non événement.
Le président Dadis n’a ni biens à numéraire ni bien à nature sur le territoire de l’Union Européenne alors comment peut-on parler de gel de ses biens ? Depuis au moins 10 ans, Dadis est à Ouagadougou et lorsqu’il a quitté c’était uniquement pour venir en Guinée et aller au Maroc.
Comment peut on penser un seul instant qu’il peut avoir l’intention d’aller sur le territoire de l’Union européenne?»
À en croire Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, Moussa Dadis Camara ferait l’objet d’un acharnement de la part de l’Union Européenne qui jusque-là n’arrive pas à présenter des preuves palpables de son implication dans le massacre du 28 septembre.
«Ces sanctions sont sans objets à son égard mais au-delà même de celà, il y d’autres éléments qui sont plus importants, c’est que l’Union Européenne veut tout simplement ternir l’image du président Dadis, porter atteinte à son honneur et mettre dans la tête du guinéen que Dadis pendant sa présidence a pu amasser beaucoup d’argent qu’il aurait investi chez eux , ce qui est archi faux.
C’est regrettable que l’on veuille présenter un homme honnête patriote qui a servi la Guinée, qui n’a jamais imaginer se servir du pays que l’on veuille le présenter comme tel», a t-il déploré.
«Nous ne donnerons pas du crédit à ce que l’Union Européenne a déclaré, nous ne leur donnerons pas de la valeur, parce-que nous savons déjà qu’elle (ndlr) est en perte de vitesse, c’est plutôt elle qui est dominée à la fois par les États-Unis, la Chine et la Russie donc y a aucune raison que pour se faire un nom, qu’elle utilise celui d’un homme qui est Dadis. Aucune procédure particulière n’est à exercer contre la commission européenne qui s’érige toujours en donneuse de leçon .
Nous savons exactement quelle est déjà sa position par rapport à Dadis», a conclu Jean-Baptiste Jocamey Haba.