Au cours du déjeuner de travail qu’il a eu avec les acteurs politiques guinéens samedi, le Colonel Mamadi Doumbouya, a demandé à ses invités de s’entendre sur l’essentiel, pour permettre au CNRD d’accélérer la mise en place du Conseil national de Transition. Intervenant chez nos confrères de la radio Fim ce lundi 17 janvier 2022, le leader de l’UFR a signalé que le processus dans sa poursuite, revient à la junte.
Avec ironie, l’ancien premier ministre a affirmé être ‘’surpris’’, de la déclaration du président Mamadi Doumbouya, leur demandant de s’entendre pour permettre aux autorités d’accélérer la mise en place du CNT. L’ancien Haut Représentant du président déchu, estime que ce n’est pas aux acteurs politiques de déterminer le CNT.
«Il y a 81 membres au sein du CNT, les partis politiques ont moins de 20%. Nous nous sommes constitués en coalition, nous avons déposé une liste de nos 15 personnes désignées. La suite de l’opération appartient au CNRD. C’est à eux de décider. Ce n’est pas la première transition que nous avons eue, en 2009 nous avons fait cette opération. Elle s’est passée plus rapidement. Je pense qu’il devrait revenir à leur devoir, de constituer cette entité pour qu’on puisse engager un débat serein au sein du Conseil National de Transition, ça nous aidera tous. Je pense qu’il doit accélérer la mise en place du CNT pour qu’on puisse aller rapidement.»
Poursuivant son intervention sur cette actualité, le patron du parti l’Union des Forces Républicaines, a martelé que plus le temps passe, plus les problèmes s’accumulent dans le pays. C’est pourquoi il indique qu’il faut que le débat s’ouvre entre les forces vives de la nation et le CNRD.
«On ne peut pas l’occulter (…)». Parce que, précise Sidya Touré : «Nous sommes quand-même en transition, quel que soit les bons points que nous avons accordés au Colonel Mamadi Doumbouya pendant tout ce temps. La transition reste la transition, la communauté internationale est derrière vous pour ça. Les relations de la Guinée ce n’est pas avec les voisins seulement, les relations internationales sont assez compliquées pendant cette période. Les financements extérieurs et les affaires qui ne se font pas. Plus cela tardent, plus ça constitue une bombe au niveau économique que nous allons trouver devant nous bientôt.»
Mamadou Saïdou Diallo