La journée ville morte de l’opposition ce lundi 15 octobre 2018 a tourné à des violences, par endroit, dans la capitale Conakry.
C’est dans La commune de Ratoma, comme dans son habitude, où s’est déroulée les affrontements les plus violents de la journée.
De jeunes de l’opposition ont voulu imposer, en érigeant de barricades, le respect de la consigne de l’opposition aux citoyens qui vaquaient à leurs occupations. Les forces de l’ordre se sont intervenues avec fureur dans les quartiers riverains de la route Leprince.
Sur l’axe Coza-Bambeto-Hamdallaye, des agents, certains encagoulés ont semé la terreur avec de tirs à grenade lacrymogène et à balle réelle ainsi que des incursions dans les familles. Il y a eu des blessés et des arrestations.
De témoignages font état de l’implication de l’armée dans le maintien de l’ordre.
Sur l’une des images qui a fait le tour des réseaux sociaux, on peut reconnaître la grande mosquée de Bambeto et identifier un béret rouge assis sur la portière d’une Toyota Corolla tenant une arme. Sur une autre photo, la voiture est garée au milieu de la route. Le chauffeur, en basin, est descendu de la voiture et semble échanger avec les gendarmes qui se trouvent sur les lieux. Il y en a aussi où on voit clairement plusieurs militaires munis des armes au milieu des forces de sécurité.
Des témoignages ont rapporté que ces militaires incitaien les policiers et les gendarmes à tirer sur les manifestants.
Ce n’est pas la première fois qu’en Guinée, des militaires sont accusés de se mêler au maintien de l’ordre. En 2013, c’est un garde présidentiel qui avait été accusé d’avoir soutenu de jeunes proches du pouvoir pour aller s’attaquer nuitamment aux concessions appartenant à de militants de l’opposition dans le quartier Koloma Sidibeya. Plusieurs personnes avaient été tuées et blessées et de maisons ont été incendiées.