L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) dirigée par le président de l’UFDG traverse une zone de turbulence ces dernières semaines. Cela se traduit naturellement par cette vague de départ enregistrée au sein de l’entité, ce vendredi 14 juillet 2023.
Après quatre années d’existence sur l’échiquier politique national, d’abord, en tant qu’alliance électorale devenue, par la suite, une alliance politique, l’implosion de cette entité semble désormais inéluctable.
Alors que les spéculations font état d’une manipulation des autorités de la transition, les démissionnaires motivent leur départ par la nécessité de mieux s’organiser en prélude aux prochaines élections pour le retour à l’ordre constitutionnelle.
Nous apprenons d’ailleurs que l’un d’entre eux qui est présenté comme étant un promotionnaire de l’actuel Premier ministre, Bernard Goumou, est celui sur qui les missionnaires du régime en place misent pour réussir à isoler Cellou Dalein Diallo.
Cette situation qui intervient dans un contexte où la classe politique guinéenne est en reconfiguration risque d’impacter l’UFDG dans la mesure où les échéances électorales approchent.
Surtout que l’inquiétude grandit chez les partisans de cette formation politique qui nourrissent le rêve de voir leur leader regagner le bercail pour préparer le terrain.
L’ancien Premier ministre qui est en ‘‘exil forcé’’ est visé par une procédure judiciaire liée au dossier de la vente d’Air Guinée. Une cabale, selon les responsables de l’UFDG, pour écarter leur leader de la course pour la prochaine présidentielle.
Ce débat prouve à suffisance qu’en politique, c’est les intérêts qui lient les hommes. Lorsque ces intérêts ne sont plus les mêmes, les amis d’hier peuvent devenir les ennemis d’aujourd’hui.
Toujours est-il que l’avenir de l’ANAD est désormais incertain en dépit du fait que les dirigeants de l’ANAD tentent de minimiser la gravité de la situation en faisant croire que c’est des leaders moins représentatifs qui sont partis.
C’est pourquoi, certains observateurs de la vie politique guinéenne pensent que c’est à l’UFDG de redéfinir sa stratégie pour se réadapter à la réalité du moment.
D’ailleurs, le camp de Cellou qui aborde le sujet avec prudence crie déjà à un complot orchestré par ses adversaires. Le week-end dernier à la tribune de l’Assemblée générale du parti, Fodé Oussou Fofana un des vice-présidents, a exhorté ceux qui veulent partir pour des raisons qui leur sont propres, de s’en aller tranquillement.
Un message qui sonne à la fois comme une alerte, mais aussi comme un avertissement. Comme pour dire que l’UFDG qui se considère comme étant un grand parti est prête à continuer la lutte avec ou sans ses alliés.
Un responsable du parti confie que, pour le moment, l’UFDG est beaucoup plus préoccupé à travailler sur le retour de son leader que sur des débats “inutiles”.