Le président de la transition a instruit le 14 juillet dernier, le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright d’organiser le procès des massacres du 28 septembre 2009 au plus tard le 28 septembre 2022. C’était lors du conseil des ministres.
Le président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH), a estimé que cette date n’est pas tenable même, s’il apprécie la décision du président de la transition.
«Pour la première fois, nous avons peut-être un peu l’assurance qu’il y a une volonté politique mais, nous craignons que cette décision ne soit tirée de cheveux. Parce-que le temps qui nous reste, qui nous est impartie me semble très court. Vous savez, il y a beaucoup de préparatifs à faire. Il y a les avocats à préparer, les juges et autres. Il y a aussi beaucoup de fonds à réunir, la maison qui doit abriter le procès est loin d’être finie. Donc, nous craignons que s’ils tiennent coûte que coûte à ce que le procès se tienne au cours de ces deux mois-là, que ce ne soit pas une parodie de justice. C’est-à-dire que la décision est simplement prise parce que la communauté internationale fait pression et qu’il faut s’en débarrasser pour organiser le procès», a confié Souleymane Bah à notre rédaction ce samedi.
«Nous voulons qu’on organise un procès normal, équitable où aucune partie ne sera lésée. C’est notre souhait. Néanmoins, nous apprécions la décision du président de la République, c’est une première», a indiqué ce défenseur des droits de l’homme.
Mamadou Kouyaté