Arrêté le 14 mai dernier à Kankan alors qu’il officiait la prière de l’Aid el Fitr en maninka, Ismaël Nanfo Diaby a finalement été libéré ce mardi 12 octobre 2021. Une libération qui ne laisse pas les adeptes de l’écriture N’ko indifférents.
Dioubasila Mady Bérété, Directeur des études de l’Institut N’Ko mandingue à Conakry estime que l’attitude de Nanfo porte un grand préjudice à leur institut: «Quand j’ai fustigé l’attitude de Nanfo Ismaël, beaucoup m’ont haï pour cela. Mais aujourd’hui, ces gens me donnent raison. Je réitère que l’acte de Nanfo a fait que plusieurs de nos écoles (N’ko), sont fermées.»
Cependant, Dioubasila Mady Bérété rappelle que le but de la vulgarisation du N’ko ne prévoit en aucun cas d’effectuer la prière en maninka. Il interpelle les autorités et les recommandes de l’interpeller à nouveau en cas de récidive : « Suite à cette libération, s’il s’obstine encore à prier en langue nationale, je crois qu’il devrait être interpellé de nouveau. Le fondateur de l’écriture N’ko, Souleymane Kanté, a bel et bien dit qu’il a fait cette innovation dans le but d’aider l’islam.
Nous connaissons Nanfo Ismaël Diaby, il ne va jamais délaisser cette attitude même au prix de sa vie.»
Jusque là, le précurseur du ”Yèrèkolabaya” semble plus déterminé à poursuivre sa vocation car dès après sa sortie, il a réaffirmé sa volonté de continuer à faire prier en maninka.
