A seulement deux mois de la tenue de l’élection présidentielle du 18 octobre, les appels au dialogue se multiplient au sein de l’opinion publique.
Partout, des voix se lèvent pour inviter les acteurs politiques de se mettre ensemble pour discuter de la fiabilité du fichier électoral en vue d’une présidentielle inclusive et apaisée.
Au cours d’une sortie médiatique cette semaine, le président du Mouvement Patriote pour l’Alternance et le Salut a abordé le sujet dans le même sens.
Mais bien avant, Ibrahima Sanoh appelle à la conscientisation de la crise. Selon lui, «nous sommes dans une crise dont on en a pas la conscience ».
« L’exécutif n’a pas la conscience de la crise parce que pour lui tout va bien. Ceux qui veulent qu’il y ait des élections transparentes et crédibles, ce sont eux les vrais démocrates. Mais malheureusement c’est pas eux qui décident», regrette cet activiste de la société civile
Pour sortir de la crise actuelle, Ibrahima Sanoh propose l’implication de la communauté internationale.
Ensuite, le leader du MPAS, invite les acteurs de l’opposition à revenir sur certaines de ses conditions de participation au dialogue.
Il fait allusion notamment, à celle liée à l’annulation du double scrutin du 22 mars par la dissolution de la nouvelle Assemblée nationale.
« La seule chose qu’il faille faire aujourd’hui, c’est d’appeler à un dialogue sincère sous l’égide de la communauté internationale, mais en posant cette fois-ci des conditions les plus intéressantes possibles. Pas des conditions irréalistes qui consistent à dire annuler l’Assemblée nationale, annuler la constitution, annuler et annuler ça. C’est de dire, nous voulons un fichier électoral transparent, nous voulons des garanties. Et pour le fichier électoral on demande l’audit de la communauté internationale et nous voulons une nouvelle date consensuelle pour les élections. Nous pensons que la date qui est prévue vue la situation du fichier elle est intenable », recommende t-il
C’est seulement à travers cette démarche estime M. Sanoh, qu’il peut y avoir une possibilité de faire plier le régime et obligé le chef de l’État à faire montre d’une bonne volonté.
« Parce que jusqu’à maintenant il ne se sent pas défier. Il faut qu’il y ait ce défi, il faut qu’on l’oblige de sortir de cette position confortable pour qu’il se dise non, y a mon honneur qui est en jeu. Si maintenant les uns et les autres veulent s’embarquer dans tout ce qu’il est en train de faire, en espérant lui battre, alors là bonne chance à eux », conclut-il