Chercheur au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international, Fabien Offner a déploré la répression des manifestations en Guinée par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Les manifestations qui se sont déroulées, les 10 et 11 mai, à Conakry se sont soldées par la mort de 7 personnes, une cinquantaine de blessées et d’arrestations, selon les Forces vives de Guinée. Les FDS sont accusées d’avoir tiré à balles réelles sur les manifestants. «Je pense que la situation est assez factuelle. On a un régime qui est arrivé au pouvoir, qui a élaboré une Charte de la transition qui proclame en son article 8 les réalités des droits et des libertés fondamentales. Cet article explique que ces droits ne peuvent en aucun cas être bafoués même par une situation exceptionnelle. Et c’est cette même Charte qui garantit le droit à la vie. Donc, pour ce qui est du respect des droits humains, on est en contradiction permanente avec la Charte. Et les personnes qui s’opposent à cette situation sont détenues arbitrairement », a dénoncé Fabien Offner dans l’émission Mirador de FIM FM.
Poursuivant, il a déploré la détérioration de la situation sociopolitique guinéenne. «Malheureusement, comme au temps d’Alpha Condé on tuait des gens dans la rues, encore une fois, (sous le CNRD), des gendarmes et des militaires sont déployés dans Conakry avec des armes de guerre. La situation ne change pas tellement par rapport à ce que nous nous avions constaté durant le régime précédent», a déploré le chercheur.
«Nous demandons des enquêtes. Il n’y a pas qu’Amnesty international qui s’inquiète de la situation, la Commission africaine des droits de l’homme et l’ONU, à travers l’ancien haut-commissaire des droits de l’homme, s’inquiètent également. Nous demandons que justice soit faite sur les tueries lors des manifestations», a réclamé Fabien Offner.