Lors de son passage ce lundi 15 mai au CNT à l’occasion du lancement des débats d’orientation constitutionnelle, le Premier ministre a interpellé le CNT sur l’enjeu lié à la rédaction de la nouvelle Constitution. Bernard Goumou a invité les conseillers nationaux du CNT à élaborer une Constitution en tenant compte des réalités actuelles du pays.
“La future Constitution doit répondre aux aspirations du peuple de Guinée et résister aux tentations des hommes. Elle doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les principes universels tout en protégeant notre identité propre. En bref, elle doit demeurer forte. L’enjeu est de taille, c’est pourquoi nous sommes convaincus que les principes et les valeurs qui doivent guider la rédaction du futur texte constitutionnel sont essentiels pour l’orientation que nous allons donner à notre pays. Pour préserver la souveraineté de notre nation, il est impératif d’avoir une Constitution qui garantisse l’unité nationale dans notre diversité, qui serve de rempart à toute tentative de révision basée sur des intérêts personnels et égoïstes, et qui prévoie des sanctions en cas de manquements de la part des acteurs ou des auteurs“, a déclaré le Premier ministre.
Selon le chef du gouvernement, le futur texte de la Constitution doit également être très exigeant en ce qui concerne les conditions d’éligibilité des futurs dirigeants du pays.
Il a également attiré l’attention de l’institution dirigée par Dansa Kourouma sur les questions liées à l’environnement et à la santé.
“Vous conviendrez avec nous que l’élaboration des conditions d’éligibilité de nos futurs dirigeants reste l’une des tâches les plus importantes pour votre institution. Notre future Constitution est une opportunité pour garantir les droits fondamentaux relatifs à la santé, à l’habitat et à la sécurité alimentaire de tous les citoyens guinéens, notamment pour les personnes vulnérables. Nous tenons à attirer votre attention sur les enjeux écologiques, climatiques et les problématiques environnementales liées à nos activités minières. À cet égard, le texte doit définir le rôle de l’État dans la préservation de l’environnement national, car il en va de l’intérêt de la santé de nos populations et de la durabilité des richesses que nous léguerons à nos générations futures“, a-t-il souligné.