58 partis politiques ont tenu une déclaration la semaine dernière, pour interpeller les nouvelles autorités afin de créer un cadre de dialogue. Pour ces leaders politiques, si le CNRD ne fait rien dans ce sens, une reprise des manifestations de rue n’est pas exclue. Cette décision est désapprouvée par le président de l’Alliance pour le changement et le progrès (ACP). Pour Dr Ben Youssef Keita, il faut qu’il ait une période de répit.
« Je ne suis pas pour le principe, aujourd’hui de manifestation de rue. Il faut quand même une période de répit. Il y a des Guinéens qui sont morts au palais Sékhoutoureah le 5 septembre, (jour du coup d’État, Ndlr). Certains, en défendant ceux pour lesquels ils ont été mis là, pour défendre Alpha Condé, sont morts. Et d’autres qui sont venus, pour changer l’ordre ou pour changer le coup de l’histoire aux souhaits de certains comme nous, ont perdu aussi la vie. Et ce sont tous des Guinéens qui sont morts aujourd’hui. Ceux qui sont enterrés à Bambéto sont aussi morts pour ça. Il y a en a qui sont enterrés dans les fausses communes à Nzérékoré. Et ce sont tous des Guinéens qui sont morts. Tout ça, ce sont des raisons politiques. Ces manifestations-là, pour le moment, il faut les éviter », suggère l’ancien député de la huitième législature.
Le président de l’Alliance pour le changement et le progrès pense qu’il est nécessaire pour le CNRD d’inviter les acteurs politiques autour de la table :
« Cependant, il faut que le CNRD accepte de dialoguer. Il faut qu’il ait un cadre de dialogue. J’insiste pour que le CNRD ouvre la porte de dialogue. Parce que sans dialogue, on est à la porte ouverte pour la mésentente, la confrontation. Moi, je ne souhaite pas une confrontation. Donc chacun met de l’eau dans son vin est que chacun pense au bonheur de la Guinée et des pauvres guinéens. Les deux côtés, c’est-à-dire nous les politiques et le CNRD que nous asseyons pour trouver une voix de solutions sans menace, ni violences et dans la compréhension absolue », a-t-il conclu lors d’un entretien accordé à notre rédaction.